Association pour la protection du patrimoine naturel provençal
Catégorie Presqu’île de Giens
15 février 2025
Ville d’Hyères
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« Le Tympan des Pesquiers accessible au public »
Le tympan est la roue verticale permettant l’élévation de l’eau et assurant ainsi l’irrigation en eau de mer, puis en eaux saturées, de tous les bassins nord et centre du salin, jusqu’aux tables salantes où le sel se déposait puis était récolté. ______________
Accessible via le Pas du Saunier, du vendredi au dimanche de 10 h à 15 h 30
En Méditerranée, le commerce maritime est intense et Marseille en est déjà une plaque tournante. Les navires, tel celui datant des années -300 et dont on a retrouvé l’épave à la pointe du Lequin à Porquerolles, viennent régulièrement s’abriter ou faire relâche dans les Îles d’Or, que les Grecs appellent « les Stœchades ». Celles-ci sont alors habitées, comme tout le littoral provençal, par une petite population ligure et peut-être celte.
Vers -600 av. J.-C. Les Grecs, plus précisément les Phocéens sont déjà installés à Marseille, qu’ils appellent Massilia (Μασσαλία)…
Les Phocéens, dont la présence dans la presqu’île est attestée depuis un siècle au moins, fondent Olbia, « la bien heureuse », au fond du golfe de Giens, sur le territoire de ce qui est aujourd’hui le quartier en bord de mer de l’Almanarre. C’est un gros bourg (800 à 1000 habitants) fortifié, au plan militaire géométrique, qui sécurisait les escales et assurait l’accastillage des navires de commerce. Ils occupent également l’ensemble de la presqu’île. Les commerçants étrusques sont également très actifs dans la région, ce dont témoigne l’épave retrouvée à proximité de l’îlot du Grand Ribaud.
5e siècle av. J.-C. Installation des Phocéens
Leurs premières traces se trouvent à l’anse de la Galère à Porquerolles. Ils vont mettre l’île en valeur par l’agriculture pendant près de trois cents ans, en même temps qu’ils étendent leur emprise sur le littoral varois (villa Pardigon à La Croix-Valmer), puis toute la Provence. Olbia est reprise et étendue par une station de galères, Pomponiana, et de nombreux établissements et installations (puits, aqueduc, égouts, sépultures) ont été reconnus sur la presqu’île, ainsi qu’en mer de nombreuses épaves encore chargées d’ustensiles et d’amphores.
Vers -100 av. J.-C. Les Romains prennent le relais des Grecs et s’installent pour plus de quatre siècles
Il y a peu de doutes que la Provence ait connu des évêques dès le 1er siècle. Les faits deviennent cependant plus précis à partir du 3e siècle, avant le grand essor constantinien du siècle suivant. Dans l’actuelle région hyéroise, des monastères commencent à s’installer, d’abord sur les îles, où moines et cultivateurs partagent leurs lieux de vie, leurs places défensives et leurs hermitages. Les bâtiments (chapelles, églises) étaient extrêmement rares et ceux qui ont pu exister ont été détruits depuis par les persécutions romaines, les conflits, les guerres de religion, la Révolution française et les mesures républicaines de 1905.
3e et 4e siècles Malgré les persécutions, le christianisme, arrivé au siècle précédent dans le sud jusqu’à Lyon (Lugdunum), s’étend, d’abord progressivement, puis vigoureusement
C’est la période des invasions barbares, puis des fréquentes attaques des Sarrasins (à qui l’Almanare doit son nom : « le phare ») qui pillent et enlèvent des esclaves. L’habitat côtier est délaissé au profit des points hauts, plus faciles à défendre. Sous le règne du roi franc Gontran 1er de Burgondie, on assiste à l’abandon d’Olbia du fait de la submersion progressive du port et de l’augmentation continue de l’insécurité en bord de mer sous la dynastie mérovingienne.
Du 5e au 7e siècle L’affaiblissement, puis l’effondrement du monde romain engendrent insécurité et instabilité
« Une belle histoire de fin d’année : un agent portuaire sauve un dauphin égaré dans le port de Hyères »
Christophe Praino se souviendra longtemps des fêtes 2024 ! En effet, cet agent portuaire a sauvé un dauphin égaré dans le bassin 4 du port Saint-Pierre à Hyères. Réalisant qu’il s’agit d’un beau « dauphin tursiops » taquinant les deux mètres, il fonce alors pour embarquer sur un canot et s’approcher du cétacé…
« Un grand requin blanc de 4 mètres observé au large du Var »
La présence d’un grand requin blanc a été confirmée près des îles de Porquerolles et de Port-Cros (Var). Cette observation est rare, puisque l’animal figure parmi les espèces en danger critique d’extinction. Depuis 1600, seulement une quarantaine de spécimens ont été aperçus dans le golfe du Lion.
« Presqu’île de Giens et Salins : l’Opération grand site « re-signe » pour trois ans à Hyères »
C’est un label décerné par le ministère de l’environnement à un « site de grande notoriété », qui distingue une « gestion du territoire qui garantit sa préservation à long terme » et atteste de la « beauté de son paysage ».
« Victoires du Paysage » l’isthme de la Tour Fondue en lice
Dans le cadre de la 9e édition du concours national bisannuel « Les Victoires du Paysage », mettant à l’honneur les plus beaux aménagements paysagers de France, la renaturation de l’isthme de la Tour Fondue sur la presqu’île de Giens est l’un des six projets régionaux retenus par le jury 2024.
« Des tortues caouannes ont éclos sur la plage de l’Almanarre, à Hyères. Une bonne nouvelle pour cette espèce menacée. L’incubation a été particulièrement longue en raison de la baisse des températures de cet automne »
Après 76 jours d’incubation, les premiers tortillons sortent enfin du nid et regagnent la mer. C’est pourquoi ces naissances tardives ont été un soulagement pour les équipes. Une période d’incubation particulièrement longue de près de 76 jours, contre une cinquantaine en moyenne.
« « C’est pas très bon signe » : à Hyères, inquiétude autour des œufs de tortues »
Aucun tortillon n’est encore sorti du nid identifié à l’Almanarre et l’espoir est maigre d’en voir apparaître désormais. La météo fraîche depuis quelques semaines, pourraient en être la cause.
Cœur historique et hydraulique du Salin des Pesquiers, le tympan a été restauré et inauguré, après un an de travaux. Le chantier permet une ouverture de ce site emblématique, patrimoine salinier rare, désormais ouvert au public.
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Le Tympan des Pesquiers est accessible cette semaine depuis Le Pas du Saunier (la voie douce de découverte).
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Du lundi au vendredi : 10 h – 12 h / 14 h – 17 h, samedi et dimanche : 10 h – 18 h Bonne visite !
Vous nous retrouverez autour autour de notre belle maquette de la métropole – au salin des Pesquiers – pour vous faire découvrir notre patrimoine naturel et bâti de notre territoire.
27 avril 2024 – Sortie « géologie et botanique » dans la Presqu’île de Giens
Quelques notes éparses, et très incomplètes, rappelant ce que nous avons pu voir de la géologie et de la diversité botanique de l’extrémité ouest de la presqu’île, à l’occasion de cette excursion le long du chemin littoral de la plage du Four à Chaux vers la Pointe des Chevaliers…
Paysage vers le nord depuis la plage du Four à chaux.
Abordée superficiellement, la géologie de la presqu’île peut paraître de prime abord assez monotone, mais en fait elle ne l’est pas du tout. La lecture des paysages, intégrant celle de la végétation, toujours étroitement associée à la géologie, révèle ainsi plusieurs structures et une évolution qui s’étend sur plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’années en arrière.
La carte géologique simplifiée du secteur montre la présence des mêmes roches dans la presqu’île, au Cap Sicié et dans le secteur du Pradet. Lors du creusement de l’émissaire à la mer des eaux usées de Toulon (fin des années 50), soit un tunnel de 1200 m passant sous le Cap Sicié, J.-P. Destombes avait observé un fait a priori assez étrange et inattendu : les matériaux très anciens composant le massif du Sicié surplombent des roches nettement plus récentes ! Le Cap Sicié est donc la manifestation d’un chevauchement (« écaille de socle »), dont on peut retrouver le prolongement vers l’est, au Pradet, dans les îles, et dans la presqu’île de Giens, ce qui explique la similitude géologique des trois sites.
Plage du Four à Chaux
Doit son nom à un ancien four à chaux, aujourd’hui disparu, qui tirait parti de la pente naturelle d’accès à la plage, le four étant chargé en calcaire par le haut et la chaux vive tirée par le bas (voir l’article de Wikipédia et le travail archéologique de Christophe VASCHALDE) et de l’abondance relative de la ressource locale en bois. La matière première arrivait par barges des collines de Carqueiranne et la chaux produite repartait de même pour servir la construction et l’agriculture maraîchère et horticole de la presqu’île.
À quelques exceptions près, la végétation est typiquement acidophile et caractéristique des terrains cristallins, par opposition au faciès calcaire qui domine à Hyères, marquant la frontière entre la « Provence cristalline », à l’est, et la « Provence calcaire », à l’ouest. Elle comporte une très grande part de plantes indigènes, dont deux au moins sont endémiques, le Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius, Astéracées), espèce endémique liguro-provençale, et le Limonium nain (Limonium pseudominutum, Plombaginacées), endémique du littoral provençal (Bouches-du-Rhône et Var), qui ont pu être retrouvées au cours de la promenade.
Maceron (Smyrnium olusatrum, Apiacées)
Maceron potager (Smyrnium olusatrum L.,1753).
« Dans le Maceron tout est bon » : détrôné par le Céleri, plus facile à cuire et à préparer, mais autrefois très apprécié comme plante potagère, toutes ses parties ont leur utilité, depuis les racines, marinées (« macerare » en italien, d’où « maceron ») puis comestibles en ragoût, jusqu’aux graines, succédané de café quand elles sont mûres, en passant par les tiges et les feuilles, consommées en salade, et surtout les jeunes pousses, plus délicates, qui peuvent être cuisinées cuites au beurre ou au jus, ou simplement blanchies comme les épinards.
Plutôt, mais non strictement, inféodé au bord de mer (au contraire de T. gallica), il n’est pas, comme son nom ne l’indique pas, spécialement africain, puisqu’il est tout aussi indigène en Europe méridionale, sur le pourtour méditerranéen, mais aussi du côté atlantique. C’est Linné qui l’a ainsi baptisé, attestant simplement l’origine de son échantillon de référence qu’il avait reçu d’un correspondant africain…
Quand elle n’est pas « nettoyée » par les services communaux, la plage du Four à Chaux enregistre une épaisse accumulation des laisses de posidonies, qui atteste de leur abondance au large immédiat et permet d’apprécier leur importance pour la protection des plages contre les assauts de la mer.
Accumulation de laisses de posidonies protégeant la plage des vagues.
« Micro-falaise » du Parc des Chevaliers
Grès de plage
Associés à la « micro-falaise » surplombant de deux ou trois mètres la plage du Parc du Chevalier (désormais propriété du Conservatoire du Littoral), ces grès, ou « beach rocks » en anglais, sont présents sur ce rivage nord de la presqu’île et le long du tombolo ouest, où ils se sont développés il y a 28 000 ans.
Observation de grès de plage, au-dessus de la Plage du Chevalier.
De telles roches sont visibles également à Porquerolles, Port-Cros et l’île du Levant, et ponctuellement jusqu’à Saint-Cyr-sur-Mer. Ce sont des formations qui apparaissent dans le sable des plages, parallèlement au rivage, au niveau de la zone de déferlement des vagues ou de balancement des marées, par cimentation rapide des grains de sable et des débris coquilliers par le carbonate de calcium précipité par l’évaporation de l’eau de mer. Ici (tombolo ouest), les eaux carbonatées nécessaires à la formation de ces grès sont venues du versant sud du massif de la Sainte Baume, charriées principalement par le Gapeau qui, à cette époque, se jetait encore en mer au sud d’Olbia. Ses alluvions, principalement composées de débris calcaires, ont ainsi été recimentées dans la zone intertidale pour former des bancs de quelques décimètres d’épaisseur le long du tombolo.
Leur relevé permet ainsi de caractériser les variations du niveau de la mer au cours des âges géologiques. Jean Sougy, fondateur de l’APG, en avait établi la cartographie au niveau de la presqu’île de Giens, notamment le long du tombolo ouest. Les géologues marseillais ont ensuite pu dater précisément l’âge de ces formations à 28 000 ans. Il est frappant de constater qu’elles se trouvent ici à deux mètres au-dessus de l’eau, alors qu’elles sont encore au niveau de la mer au port de la Madrague, et qu’elles s’y enfoncent, de plus en plus immergées jusqu’à 5 à 6 mètres en allant vers le nord, mais toujours à la base du dépôt quaternaire constitutif du tombolo. Il semble donc qu’à cette échelle de temps – qui est aussi celle de la présence humaine dans la région – la presqu’île ait enregistré un basculement global vers le nord.
Associée à celle des chevauchements du Cap Sicié, déjà évoquée en introduction, cette observation démontrait une assez surprenante mobilité des éléments de la croûte provençale. C’est dans les années 80 que les géologues marseillais, notamment Jean-Joseph Blanc et Gérard Guieu, ont commencé à élaborer une interprétation d’ensemble du paysage et de la géologie régionale : alors qu’à cette époque on imaginait plutôt un effet de l’affrontement tectonique des plaques africaines et européennes, ils ont démontré qu’au Cénomanien (~100Ma, Crétacé supérieur), jusqu’au Bartonien (~40Ma, Éocène), s’est constitué un bombement très important de la croûte à l’emplacement de la Méditerranée actuelle. Celui-ci a provoqué une émersion à l’origine des bauxites provençales, suivi un peu plus tard (fin du Jurassique -> début du Tertiaire) sur son flanc nord, par simple effet de gravité, d’un glissement des couches superficielles les plus récentes (Jurassique -> Paléogène), facilité par les couches sous-jacentes du Trias riches en gypse, qui ont alors agi comme un lubrifiant. Le Mont des Oiseaux, lui-même rattrapé par la presqu’île de Giens qui le chevauche, comme le Sicié qui chevauche les terrains un peu plus au nord, sont des témoins reliques de ce glissement.
Ce grand mouvement a ensuite été suivi par une série de déformations, qui ont conduit au paysage actuel, notamment des effondrements qui ont conféré au plan initial du glissement un profil en marches d’escalier, vraisemblablement à la suite de l’effondrement global du bombement méditerranéen lui-même.
Lagure queue-de-lièvre (Lagurus ovatus, Poacées)
Lagure queue-de-lièvre (Lagurus ovatus L., 1753).
Cette ravissante petite espèce du bassin Nord méditerranéen vit sur les sols sableux du littoral, mais aussi dans les friches et les champs qu’elle égaie de ses inflorescences caractéristiques, qui sont de courtes panicules ovoïdes de 2 à 4 cm ; les épillets sont tous identiques, à deux glumes étroites et longues terminées en arête plumeuse, et à deux fleurs.
Les lentisques apparaissent ici façonnés par anémomorphose, c’est-à-dire l’effet du vent. En fait ce n’est pas le vent directement qui déforme la végétation, mais le sel des embruns qui tend à « brûler » les jeunes pousses sélectivement du côté de la plante qui leur est exposé, ce qui occasionne une déformation croissante du végétal, qui, au lieu de pousser en hauteur, tend à s’étaler « en brosse ».
Le Lentisque appartient à la même famille, les Anacardiacées, que le Pistachier vrai et le Pistachier térébinthe. Ses fruits peuvent aussi être consommés. Ils sont utilisés dans la pâtisserie orientale. Il fournit également une gomme (« mastic de Chios ») utilisée dans l’antiquité par les Grecs pour les soins dentaires, mais aussi toutes sortes d’autres usages médicaux et hygiéniques, d’où son autre nom vernaculaire d’ « arbre à mastic ».
Cette espèce annuelle méditerranéo-atlantique, parfois bisannuelle, se rencontre plutôt sur les terrains rudéraux riches en azote : décombres, friches, talus assez proches du littoral.
La Lavatère de Crète est très facilement confondue avec la Mauve des bois (Malva sylvestris) (ci-contre), qui souvent pousse aux mêmes endroits. La distinction peut se faire par les lobes du calicule, qui sont plus larges chez la Lavatère de Crète.
Nommée « Cousteline » en Provence, cette espèce très populaire est une Astéracée, famille du Pissenlit, et toutes les Astéracées se ressemblant fort, elles sont assez difficiles à déterminer. Celle-ci fait cependant exception par la forme resserrée, très caractéristique, de la base de son capitule avec involucre de bractées externes. Son nom local de « cousteline » tient à l’apparence côtelée de ses feuilles.
Chez les Astéracées, ce qu’on nomme couramment la « fleur » est en fait une inflorescence complexe – le capitule – composée de nombreux fleurons. Chaque fleuron représente une minuscule fleur complète. On distingue dans la capitule deux types de fleurons de formes différentes : les fleurons ligulés, dont la corolle forme une languette simulant un pétale, et les fleurons tubulés, généralement situés au centre du capitule et qui, contrairement aux ligules, sont des fleurs hermaphrodites. On trouve ainsi chez les Astéracées des plantes à capitules composés uniquement de fleurons tubulés (Centaurée), des plantes à capitules composés uniquement de fleurons ligulés (Pissenlit), et des plantes à capitules comprenant les deux types de fleurons (Marguerite). La Reichardie n’a que des ligules.
Plus loin vers la Pointe des Chevaliers
Silène de France (Silene gallica, Caryophyllacées)
Silène de France (Silene gallica L., 1753).
Le Silène de France, que nous disputent nos amis les Anglais, qui eux l’appellent « Silène d’Angleterre », est aussi nommé « Silène à cinq plaies » du fait des taches rouge foncé marquant ses pétales et qui, autrefois, l’avaient fait considérer comme un traitement des maladies du sang, illustrant ce qu’on appelait « la théorie des signatures ». C’était, dans l’Antiquité jusqu’au moyen-âge, un mode d’interprétation du monde vivant selon lequel l’apparence des créatures, et tout particulièrement des plantes médicinales, était censée révéler leurs propriétés et leurs indications thérapeutiques : une plante présentant des marques rouges évoquant des taches de sang était ainsi supposée active contre les maladies hématologiques.
Dactyle aggloméré (Dactilys glomerata, Poacées)
Les Graminées ont changé de nom ! Ce sont désormais les Poacées, suivant l’emblème de la famille qui est le genre Poa.
Le Dactyle aggloméré est une grande herbe vivace fourragère, pouvant dépasser 1 m de haut, dont l’aire de répartition très large a encore été étendue par les cultures. Le nom du genre Dactilys, c’est-à-dire « doigt », fait référence à la forme de la panicule, tandis que celui d’espèce glomerata évoque celle des épillets, serrés comme agglomérés.
Les Brassicacées, ex-Crucifères (de leurs quatre pétales formant une croix), se ressemblent et sont souvent difficiles à identifier. Le Rapistre rugueux se distingue, quand on peut l’observer, par sa fructification atypique, qui n’est pas linéaire comme souvent chez les Brassicacées (ex. Chou de Robert Brassica montana), mais prend une forme sphérique. La silicule ne contient, le plus souvent, que 1 à 2 graines. La partie valvaire est prolongée par un bec renflé au niveau de la graine. Le style dressé se termine par un stigmate en forme de bouton.
Vipérine commune (Echium vulgare, Boraginacées)
Vipérine commune (Echium vulgare L., 1753).
La double référence à la Vipère (Echis) est due à la ressemblance de sa corolle ouverte avec une gueule de serpent prêt à mordre. C’est une plante herbacée, bisannuelle, dressée, couverte de poils rudes et piquants. La pollinisation est assurée par les insectes attirés par un nectar abondant.
Les Érodiums appartiennent à la même famille, les Géraniacées, que les Geranium et les Pelargonium. Les espèces des genres Erodium et Geranium ont en commun de présenter des fruits comparables à de longs becs d’oiseau échassiers. Le mode de dissémination de l’Érodium musqué, ou bec-de-grue, est à la fois étonnant, astucieux et… très efficace : à maturité, le fruit éclate en cinq akènes ; sous l’effet de l’humidité atmosphérique, les cinq lanières formées par les styles très élastiques qui surmontent les akènes subissent une torsion « en tire-bouchon » et, après la chute des akènes au sol, elles assurent leur enfoncement dans le substrat par rotation à la faveur du moindre choc, causé par l’effet du vent, ou le passage de la microfaune.
Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus, Rhamnacées) et Filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia, Oléacées)
Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus L., 1753).
Ce nerprun peut se reconnaître en cassant une petite branche : le bois est jaune et malodorant. Sinon on peut le différencier du Filaire à larges feuilles (Phyllyrea latifolia), auquel il ressemble, par ses feuilles alternes (« alaterne ») et marquées d’un fin liseré translucide (limbe dit à marge cartilagineuse), bien visible en contre-jour.
Filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia L., 1753).
Capables de donner des petits arbres (5 m), les nerpruns sont réduits ici à l’état d’arbustes torturés par l’anémomorphose, déjà observée au Parc des Chevaliers, mais ici plus sévère encore du fait de l’exposition directe au Mistral.
Olivier sauvage (Olea europaea, Oléacées)
Olivier d’Europe (Olea europaea).
Ancêtre de l’olivier cultivé, l’Olivier d’Europe est indigène du bassin méditerranéen, où il se rencontre souvent le long des falaises littorales, dans les maquis et les garrigues.Il est assez difficile à reconnaître du fait de la taille souvent très réduite de ses feuilles, d’autant plus que sans une expertise génétique en laboratoire, il n’est généralement pas possible de déterminer si l’on a véritablement affaire à un individu sauvage ou plus fréquemment simplement à un cultivar ensauvagé.
Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius, Astéracées)
Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius Poir., 1789 subsp. crassifolius).
Espèce endémique liguro-provençale, qui bénéficie d’une protection régionale. Ce séneçon présente des feuilles charnues qui lui permettent de résister à des conditions très difficiles l’été, sur les dunes, les rochers maritimes littoraux, les zones côtières et les hauts de plages : insolation, évapotranspiration, pollutions maritimes, piétinement…
Espèce endémique du littoral provençal (Bouches-du-Rhône et Var : du golfe de Fos à celui de Saint-Tropez) qui bénéficie d’une protection nationale. Le Limonium nain est indifférent à la nature calcaire ou siliceuse du sol. Il s’accroche en petits coussinets compacts aux rochers battus par les embruns. On peut observer d’avril à août ses petites inflorescences bleu lilas, en épis lâches qui atteignent rarement 15 cm.
Palmier nain (Chamaerops humilis, Arécacées)
Palmier nain (Chamaerops humilis L., 1753).
C’est la seule espèce de palmier indigène d’Europe continentale. Son aire de répartition correspond au bassin méditerranéen occidental et on le trouve en France le long du littoral, de l’Aude aux Alpes maritimes, où il bénéficie d’une protection au niveau national. Une seule autre espèce de palmier, le Palmier de Crète (Phoenix theophrasti), est répertoriée dans la flore européenne. Très rustique, le Palmier nain (2 à 3 m) est l’un des plus résistants au froid : certains individus se sont montrés capables de supporter -15 °C sans perdre leur feuillage.
Alysson maritime, ou corbeille d’argent (Lobularia maritima, Brassicacées)
Cette petite espèce herbacée, vivace, dont les tiges (10 à 40 cm), à base ligneuse, se rassemblent en touffes grêles, grisâtres ou blanchâtres, est très abondante tout autour de la Méditerranée dans les collines sablonneuses et rocheuses proches du rivage (en France : littoral méditerranéen et golfe de Gascogne). Excellente plante mellifère, grâce aux éclosions successives de ses petites fleurs blanches odorantes, elle attire de nombreux insectes.
Myrte commun (Myrtus communis, Myrtacées)
Myrte commun (Myrtus communis L., 1753).
Originaire d’Europe méridionale, du sud-ouest de l’Asie et du nord de l’Afrique, le Myrte (et non « la Myrte ») est une espèce typiquement méditerranéenne qui, associée à l’Olivier sauvage et au Pistachier lentisque, caractérise l’oléolentisque, c’est-à-dire un groupement végétal thermophile très répandu c.-à-d. à feuillage persistant) de 2 à 4 m de haut jouit d’une grande popularité en raison de ses très nombreuses utilisations : les fleurs et les tiges pour confectionner des couronnes et des bouquets, les feuilles et les écorces pour leurs tannins, les fleurs et les feuilles en médication, les fruits astringents pour fabriquer des apéritifs, des digestifs et des plats cuisinés, les fleurs encore, les feuilles et l’écorce pour en extraire une huile essentielle prisée en parfumerie.
Pointe Ouest de la presqu’île et fin du parcours…
Du point de vue géologique, en dépit d’une apparente homogénéité, la pointe ouest de la presqu’île est marquée de grandes fractures qui ont fonctionné en décalage, révélant des quartzites, sous la forme de gros amas de quartz, et aussi des calcites trahissant la présence de calcaire dans les roches très anciennes métamorphisées.
« La première ponte de tortue caouanne de l’été a été relevée le samedi 20 juillet sur la plage de l’Almanarre à Hyères »
Le site de ponte est désormais sous haute surveillance du fait qu’il se trouve sur une plage particulièrement fréquentée à cette période de l’année. C’est le premier site de ponte officiel sur le sol métropolitain cette année.
« Loi sur l’eau non-respectée : à Hyères, une résidence de tourisme épinglée »
Devant la non-conformité de trois exutoires pluviaux de la résidence Odalys au droit de la plage de la Bergerie, l’État et la Ville mettent en demeure le promoteur de réaliser les travaux. Dans le collimateur : la mise en place de trois exutoires pluviaux en limite de propriété au droit de la plage qui ne sont pas passés inaperçus auprès des… baigneurs et du service d’urbanisme de la commune.
« À Hyères, le petit train reprend du service pour la saison estivale »
Le petit train routier a repris ses rotations jusqu’au 31 août entre l’Almanarre nord et le village de Giens, proposant une alternative gratuite à la voiture.
« Le réseau Tortues marines de Méditerranée renforce le dispositif de surveillance des plages pour maximiser les chances d’une exceptionnelle ponte cet été »
Après un été 2023 exceptionnel, le réseau Tortues marines de Méditerranée française renforce son protocole de suivi et de surveillance des plages.
« Participez au Plan d’action régional contre le crabe bleu ! »
Les animaux ou les plantes sont dits envahissants lorsqu’ils représentent une menace pour la biodiversité locale. C’est le cas du CRABE BLEU (Callinectes sapidus), originaire d’Amérique du nord. Ce crabe aux pinces bleues (d’où son nom commun), est présent depuis des années en Méditerranée où il été introduit accidentellement, vraisemblablement par les eaux de ballast des bateaux de transport maritime. Aujourd’hui, sa prolifération s’accélère ! Trois signalements ont déjà été faits sur la commune de Hyères.
« Interdiction de la pêche récréative du poulpe du 1er juin au 30 septembre sur la Presqu’île de Giens »
Chaque année, du 1er juin au 30 septembre depuis 2016, la pêche récréative du poulpe (Octopus vulgaris) est interdite dans les eaux du Parc national de Port-Cros (cœurs et aire marine adjacente). Cette mesure vise à protéger une espèce particulièrement sensible en période de reproduction. Cette disposition concerne tous les types de pêches : du bord, depuis un bateau ou en chasse sous-marine. L’amende pour non respect de cet arrêté préfectoral peut s’élever à 22500 euros.
Dans cette vidéo très pédagogique, qu’il nous a permis de republier depuis son site « Histoire de l’eau à Hyères », Michel AUGIAS synthétise l’impressionnante documentation historique, qu’il a collectée et étudiée au fil des plus de vingt années de recherches qu’il a consacrées au double tombolo de la Presqu’île de Giens et au-delà à la ville d’Hyères.
Le site de Michel recèle par ailleurs plusieurs autres vidéos détaillant quantité de trésors documentaires consacrés aux sources, aux cours d’eau et aux aménagements hydrauliques du pays hyérois.
« Des mules qui déblaient des gravats sur un sentier du littoral du Var, aussi écolo que surprenant ! »
Là où des engins sophistiqués sont parfois impuissants à gravir certains chemins, pourquoi ne pas faire appel à des animaux aussi têtus qu’efficaces ? Ces deux équidés transportent sur leurs dos 100 kilos de gravats, sur la presqu’île de Giens à Hyères-Les-Palmiers.
« Conférence de presse : Assurer la défense pérenne du double tombolo d’Hyères »
Ce mercredi 21 février 2024, une conférence de presse s’est tenue sur la route du Sel à l’Almanarre en présence de Jean-Pierre Giran, maire de la ville d’Hyères et président de la Métropole Toulon Provence Méditerranée, l’ensemble des vice-présidents de la métropole, la présidente du Parc national de Port-Cros et Porquerolles et de nombreux présidents (dont Pierre LAVILLE) et représentants d’associations environnementales.
Le port de la Tour Fondue à Hyères a reçu en 2023, la certification européenne AFNOR « Ports Propres » et « Ports Propres Actifs en Biodiversité » par l’Union des Ports de Plaisance Provence-Alpes-Côte d’Azur et Monaco (UPACA). Une distinction qui vient récompenser plusieurs années d’actions menées par la métropole TPM.
» Participez à la valorisation et à l’ouverture au public du Salin des Pesquiers »
La métropole Toulon Provence Méditerranée est engagée dans une Opération Grand Site (OGS) en vue d’obtenir le label Grand Site de France sur la presqu’île de Giens et les Salins d’Hyères. Ce label reconnaît la qualité de la préservation et de la gestion de sites classés de grande notoriété et fortement fréquentés.
(Cliquer sur l’icone des 4 flèches pour un affichage en grand.)
« Du 14 au 17 décembre 2023 : Journées « portes ouvertes » au fort du Pradeau »
Pour fêter les 60 ans du Parc national de Port-Cros, le fort du Pradeau ouvrira gratuitement ses portes du 14 au 17 décembre 2023. Animations pour tous, ateliers, projections et exposition seront au programme de ces journées exceptionnelles.
« 60 bougies en questions pour le Parc national de Port-Cros »
Le PNPC : rappelons que les parcs nationaux sont définis par la loi comme « des espaces naturels, terrestres et/ou maritimes dont les paysages, la biodiversité, la richesse culturelle et le caractère justifient la mise en place d’une protection et d’une gestion de la nature visant à garantir la pérennité des patrimoines exceptionnels qu’ils hébergent ».
« Les bâtiments de la grande machine au salin des Pesquiers en restauration »
Une fois restauré, le bâtiment abritera également un espace muséographique expliquant le fonctionnement de ce nœud hydraulique à fort caractère patrimonial. Après l’ouverture du site au public par la voie douce dit « Le Pas du Saunier » au mois de juillet dernier, ces bâtiments seront donc les prochains lieux de découverte du patrimoine salinier hyérois.
« À Hyères, la houle se déchaîne sur un littoral déjà fragilisé »
Compte tenu de l’orientation de la houle, c’est de plein fouet que le fragile cordon de sable reçoit le déferlement. Inquiétant. D’autant qu’avant même cette largade dominicale, depuis quinze jours, les précédentes ont fait des dégâts.
« Pourquoi la prochaine saison de pêche aux oursins a été réduite de deux mois dans le Var ? »
Consciente du rôle essentiel que joue l’oursin dans la biodiversité, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture soutient des actions visant à restaurer l’espèce.
« L’oursin, une espèce de plus en plus surveillée sur notre littoral »
Si l’on veut continuer à déguster les oursins dans les prochaines années, il va falloir instaurer des contraintes plus fortes sur la gestion de la ressource. Le nouvel arrêté va dans ce sens en divisant par deux les quotas pour les pêcheurs de loisir et en réduisant de deux mois la période de pêche.
« Opération Sealine Porquerolles – Reprise de la seconde phase de travaux »
Comme initialement prévu, la seconde tranche vient de démarrer ce lundi 2 octobre sur le parking de la plage de la Bergerie à Hyères. La conduite sera ainsi opérationnelle pour la saison estivale 2024.
« À Hyères, Jean-Pierre Giran alerte l’Élysée sur la protection du tombolo de l’Almanarre »
Le maire vient d’envoyer une lettre au président Emmanuel Macron pour lui demander de débloquer le projet de digue sous-marine destinée à protéger le tombolo ouest.
« Cinquante-quatre premiers tortillons ont réalisé leur course vers la mer depuis la plage de La Capte »
L’événement était attendu depuis deux mois et l’inquiétude grandissait sur la plage de La Capte, à Hyères, où une tortue caouanne avait pondu dans la nuit du 26 au 27 juillet. Ce nid, surveillé jour et nuit par près de 70 volontaires, a comme particularités d’être assez profond et d’être situé à seulement 8 m sur l’arrière-plage..
Retrouvez-nous tout le week-end avec nos partenaires du collectif VARNAT pour fêter ensemble la rentrée des associations et vous présenter notre programme d’activités 2023-2024. _______________
9h00 à 17h00
Forum du Casino Avenue Ambroise Thomas (Centre-ville) 83400 – HYÈRES ______________
« Le suivi de la ponte des tortues Caouanne continue dans le Var »
Plusieurs nids de ponte ont été observés au cours de l’été dans le Var, notamment à Hyères, où les premiers-nés ont éclos de leur coquille pour rejoindre la mer ces derniers jours.
« Une nouvelle tortue de mer est venue pondre cette nuit entre minuit et 2 h du matin sur la plage de la Capte (presqu’île de Giens) »
Un promeneur a observé la scène et a immédiatement alerté la police municipale de Hyères qui a mis en place durant la nuit des barrières, matérialisant un périmètre de protection stricte de ce site. La coordinatrice des Alpes-Maritimes et du Var du RTMMF et cheffe de projet Tortue marine de l’association Marineland s’est rendue aujourd’hui sur place pour confirmer l’espèce, à savoir la tortue caouanne et la présence d’œufs dans le nid.
« Les pontes de tortues sur les plages du Var et des Alpes-Maritimes interrogent les scientifiques »
« Du jamais-vu en France ! » : En trois semaines, des Alpes-Maritimes à l’Hérault, six tortues marines de l’espèce protégée Caouanne ont choisi les plages françaises pour faire leur nid. Cette multiplication des pontes pourrait être due au réchauffement des eaux de la Méditerranée.
« La voie douce de découverte aménagée au niveau du Salin des Pesquiers, ‘le Pas du Saunier’ été inaugurée ce mercredi 19 juillet »
La voie douce, a été inaugurée ce mercredi 19 juillet 2023 au soir, en présence de Jean-Pierre Giran, maire de la Ville d’Hyères et président de la métropole Toulon Provence Méditerranée et Sophie Séjalon, déléguée adjointe Région Sud du Conservatoire du littoral.
« Ce site naturel exceptionnel est menacé par la montée des eaux dans le sud de la France »
Dans le Var, la presqu’île de Giens est un site naturel d’exception. Mais les lieux sont menacés par l’érosion côtière due au réchauffement climatique. Et les pistes de solutions destinées à faire face à cette réalité suscitent du débat.
« Sur la Presqu’île de Giens, un projet contesté de digue pour protéger les salins de l’érosion »
Face à la menace, élus locaux varois et écologistes s’opposent sur la solution. Le projet de digue reste pour le moment embourbé : l‘État attend de nouvelles études avant toute décision.
Le Conservatoire d’espaces naturels a démarré une nouvelle étude ce printemps : celle de l’amélioration des connaissances sur la malacofaune du Parc national de Port-Cros.
« L’île de Porquerolles bientôt approvisionnée en eau grâce au projet de canalisation Sealine »
L’île de Porquerolles n’a pour l’instant pas d’accès direct à l’eau potable. La situation devrait changer dès l’année prochaine avec la finalisation du projet de canalisation sous-marine Sealine.
« La Ville de Hyères projette de créer deux secteurs de mouillage organisés pour protéger la posidonie »
La Ville projette de créer une zone de mouillage et d’équipements légers (ZMEL) au sud et à l’est du port Saint-Pierre afin de protéger l’herbier de posidonie qui s’étend sur 219 hectares.
« 5 photos pour comprendre la beauté des salins d’Hyères depuis le ciel »
Le photographe et pilote d’ULM Ted Szymczak a pris de nombreux clichés des salins – vieux ou des Pesquiers – actuellement exposés à la tour des Templiers. Un spécialiste des sites les décrypte.
La presqu’île de Giens est en proie à une frénésie immobilière. De nombreux chantiers qui artificialisent et privatisent toujours plus un littoral fragile et inondable, dénoncent des habitants.