27 avril 2024 – Sortie « géologie et botanique » dans la Presqu’île de Giens

Quelques notes éparses, et très incomplètes, rappelant ce que nous avons pu voir de la géologie et de la diversité botanique de l’extrémité ouest de la presqu’île, à l’occasion de cette excursion le long du chemin littoral de la plage du Four à Chaux vers la Pointe des Chevaliers…

L’itinéraire

Le contexte géologique et le paysage

Paysage vers le nord depuis la plage du Four à chaux.

Abordée superficiellement, la géologie de la presqu’île peut paraître de prime abord assez monotone, mais en fait elle ne l’est pas du tout. La lecture des paysages, intégrant celle de la végétation, toujours étroitement associée à la géologie, révèle ainsi plusieurs structures et une évolution qui s’étend sur plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’années en arrière.

La carte géologique simplifiée du secteur montre la présence des mêmes roches dans la presqu’île, au Cap Sicié et dans le secteur du Pradet. Lors du creusement de l’émissaire à la mer des eaux usées de Toulon (fin des années 50), soit un tunnel de 1200 m passant sous le Cap Sicié, J.-P. Destombes avait observé un fait a priori assez étrange et inattendu : les matériaux très anciens composant le massif du Sicié surplombent des roches nettement plus récentes ! Le Cap Sicié est donc la manifestation d’un chevauchement (« écaille de socle »), dont on peut retrouver le prolongement vers l’est, au Pradet, dans les îles, et dans la presqu’île de Giens, ce qui explique la similitude géologique des trois sites.

Plage du Four à Chaux

Doit son nom à un ancien four à chaux, aujourd’hui disparu, qui tirait parti de la pente naturelle d’accès à la plage, le four étant chargé en calcaire par le haut et la chaux vive tirée par le bas (voir l’article de Wikipédia et le travail archéologique de Christophe VASCHALDE) et de l’abondance relative de la ressource locale en bois. La matière première arrivait par barges des collines de Carqueiranne et la chaux produite repartait de même pour servir la construction et l’agriculture maraîchère et horticole de la presqu’île.

À quelques exceptions près, la végétation est typiquement acidophile et caractéristique des terrains cristallins, par opposition au faciès calcaire qui domine à Hyères, marquant la frontière entre la « Provence cristalline », à l’est, et la « Provence calcaire », à l’ouest. Elle comporte une très grande part de plantes indigènes, dont deux au moins sont endémiques, le Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius, Astéracées), espèce endémique liguro-provençale, et le Limonium nain (Limonium pseudominutum, Plombaginacées), endémique du littoral provençal (Bouches-du-Rhône et Var), qui ont pu être retrouvées au cours de la promenade.

Maceron (Smyrnium olusatrum, Apiacées)

Maceron potager (Smyrnium olusatrum L.,1753).

« Dans le Maceron tout est bon » : détrôné par le Céleri, plus facile à cuire et à préparer, mais autrefois très apprécié comme plante potagère, toutes ses parties ont leur utilité, depuis les racines, marinées (« macerare » en italien, d’où « maceron ») puis comestibles en ragoût, jusqu’aux graines, succédané de café quand elles sont mûres, en passant par les tiges et les feuilles, consommées en salade, et surtout les jeunes pousses, plus délicates, qui peuvent être cuisinées cuites au beurre ou au jus, ou simplement blanchies comme les épinards.

Tamaris d’Afrique (Tamarix africana, Tamaricacées)

Tamaris d’Afrique (Tamarix africana Poir., 1789).

Plutôt, mais non strictement, inféodé au bord de mer (au contraire de T. gallica), il n’est pas, comme son nom ne l’indique pas, spécialement africain, puisqu’il est tout aussi indigène en Europe méridionale, sur le pourtour méditerranéen, mais aussi du côté atlantique. C’est Linné qui l’a ainsi baptisé, attestant simplement l’origine de son échantillon de référence qu’il avait reçu d’un correspondant africain…

Posidonie(s) (Posidonia oceanica, Posidoniacées)

Posidonies (Posidonia oceanica (L.) Delile, 1813).

Quand elle n’est pas « nettoyée » par les services communaux, la plage du Four à Chaux enregistre une épaisse accumulation des laisses de posidonies, qui atteste de leur abondance au large immédiat et permet d’apprécier leur importance pour la protection des plages contre les assauts de la mer.

Accumulation de laisses de posidonies protégeant la plage des vagues.

« Micro-falaise » du Parc des Chevaliers

Grès de plage

Associés à la « micro-falaise » surplombant de deux ou trois mètres la plage du Parc du Chevalier (désormais propriété du Conservatoire du Littoral), ces grès, ou « beach rocks » en anglais, sont présents sur ce rivage nord de la presqu’île et le long du tombolo ouest, où ils se sont développés il y a 28 000 ans.

Observation de grès de plage, au-dessus de la Plage du Chevalier.

De telles roches sont visibles également à Porquerolles, Port-Cros et l’île du Levant, et ponctuellement jusqu’à Saint-Cyr-sur-Mer. Ce sont des formations qui apparaissent dans le sable des plages, parallèlement au rivage, au niveau de la zone de déferlement des vagues ou de balancement des marées, par cimentation rapide des grains de sable et des débris coquilliers par le carbonate de calcium précipité par l’évaporation de l’eau de mer. Ici (tombolo ouest), les eaux carbonatées nécessaires à la formation de ces grès sont venues du versant sud du massif de la Sainte Baume, charriées principalement par le Gapeau qui, à cette époque, se jetait encore en mer au sud d’Olbia. Ses alluvions, principalement composées de débris calcaires, ont ainsi été recimentées dans la zone intertidale pour former des bancs de quelques décimètres d’épaisseur le long du tombolo.

Leur relevé permet ainsi de caractériser les variations du niveau de la mer au cours des âges géologiques. Jean Sougy, fondateur de l’APG, en avait établi la cartographie au niveau de la presqu’île de Giens, notamment le long du tombolo ouest. Les géologues marseillais ont ensuite pu dater précisément l’âge de ces formations à 28 000 ans. Il est frappant de constater qu’elles se trouvent ici à deux mètres au-dessus de l’eau, alors qu’elles sont encore au niveau de la mer au port de la Madrague, et qu’elles s’y enfoncent, de plus en plus immergées jusqu’à 5 à 6 mètres en allant vers le nord, mais toujours à la base du dépôt quaternaire constitutif du tombolo. Il semble donc qu’à cette échelle de temps – qui est aussi celle de la présence humaine dans la région – la presqu’île ait enregistré un basculement global vers le nord.

Associée à celle des chevauchements du Cap Sicié, déjà évoquée en introduction, cette observation démontrait une assez surprenante mobilité des éléments de la croûte provençale. C’est dans les années 80 que les géologues marseillais, notamment Jean-Joseph Blanc et Gérard Guieu, ont commencé à élaborer une interprétation d’ensemble du paysage et de la géologie régionale : alors qu’à cette époque on imaginait plutôt un effet de l’affrontement tectonique des plaques africaines et européennes, ils ont démontré qu’au Cénomanien (~100Ma, Crétacé supérieur), jusqu’au Bartonien (~40Ma, Éocène), s’est constitué un bombement très important de la croûte à l’emplacement de la Méditerranée actuelle. Celui-ci a provoqué une émersion à l’origine des bauxites provençales, suivi un peu plus tard (fin du Jurassique -> début du Tertiaire) sur son flanc nord, par simple effet de gravité, d’un glissement des couches superficielles les plus récentes (Jurassique -> Paléogène), facilité par les couches sous-jacentes du Trias riches en gypse, qui ont alors agi comme un lubrifiant. Le Mont des Oiseaux, lui-même rattrapé par la presqu’île de Giens qui le chevauche, comme le Sicié qui chevauche les terrains un peu plus au nord, sont des témoins reliques de ce glissement.

Ce grand mouvement a ensuite été suivi par une série de déformations, qui ont conduit au paysage actuel, notamment des effondrements qui ont conféré au plan initial du glissement un profil en marches d’escalier, vraisemblablement à la suite de l’effondrement global du bombement méditerranéen lui-même.

Lagure queue-de-lièvre (Lagurus ovatus, Poacées)

Lagure queue-de-lièvre (Lagurus ovatus L., 1753).

Cette ravissante petite espèce du bassin Nord méditerranéen vit sur les sols sableux du littoral, mais aussi dans les friches et les champs qu’elle égaie de ses inflorescences caractéristiques, qui sont de courtes panicules ovoïdes de 2 à 4 cm ; les épillets sont tous identiques, à deux glumes étroites et longues terminées en arête plumeuse, et à deux fleurs.

Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus, Anacardiacées)

Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus L., 1753).

Les lentisques apparaissent ici façonnés par anémomorphose, c’est-à-dire l’effet du vent. En fait ce n’est pas le vent directement qui déforme la végétation, mais le sel des embruns qui tend à « brûler » les jeunes pousses sélectivement du côté de la plante qui leur est exposé, ce qui occasionne une déformation croissante du végétal, qui, au lieu de pousser en hauteur, tend à s’étaler « en brosse ».

Le Lentisque appartient à la même famille, les Anacardiacées, que le Pistachier vrai et le Pistachier térébinthe. Ses fruits peuvent aussi être consommés. Ils sont utilisés dans la pâtisserie orientale. Il fournit également une gomme (« mastic de Chios ») utilisée dans l’antiquité par les Grecs pour les soins dentaires, mais aussi toutes sortes d’autres usages médicaux et hygiéniques, d’où son autre nom vernaculaire d’ « arbre à mastic ».

Lavatère de Crète (Malva multiflora, Malvacées)

Lavatère de Crète (Malva multiflora (Cav.) Soldano & Banfi & Galasso, 2005).

Cette espèce annuelle méditerranéo-atlantique, parfois bisannuelle, se rencontre plutôt sur les terrains rudéraux riches en azote : décombres, friches, talus assez proches du littoral.

La Lavatère de Crète est très facilement confondue avec la Mauve des bois (Malva sylvestris) (ci-contre), qui souvent pousse aux mêmes endroits. La distinction peut se faire par les lobes du calicule, qui sont plus larges chez la Lavatère de Crète.

Reichardie fausse-picride (Reichardia picroides, Astéracées)

Reichardie fausse-picride (Reichardia picroides (L.) Roth, 1787).

Nommée « Cousteline » en Provence, cette espèce très populaire est une Astéracée, famille du Pissenlit, et toutes les Astéracées se ressemblant fort, elles sont assez difficiles à déterminer. Celle-ci fait cependant exception par la forme resserrée, très caractéristique, de la base de son capitule avec involucre de bractées externes. Son nom local de « cousteline » tient à l’apparence côtelée de ses feuilles.

Chez les Astéracées, ce qu’on nomme couramment la « fleur » est en fait une inflorescence complexe – le capitule – composée de nombreux fleurons. Chaque fleuron représente une minuscule fleur complète. On distingue dans la capitule deux types de fleurons de formes différentes : les fleurons ligulés, dont la corolle forme une languette simulant un pétale, et les fleurons tubulés, généralement situés au centre du capitule et qui, contrairement aux ligules, sont des fleurs hermaphrodites. On trouve ainsi chez les Astéracées des plantes à capitules composés uniquement de fleurons tubulés (Centaurée), des plantes à capitules composés uniquement de fleurons ligulés (Pissenlit), et des plantes à capitules comprenant les deux types de fleurons (Marguerite). La Reichardie n’a que des ligules.

Plus loin vers la Pointe des Chevaliers

Silène de France (Silene gallica, Caryophyllacées)

Silène de France (Silene gallica L., 1753).

Le Silène de France, que nous disputent nos amis les Anglais, qui eux l’appellent « Silène d’Angleterre », est aussi nommé « Silène à cinq plaies » du fait des taches rouge foncé marquant ses pétales et qui, autrefois, l’avaient fait considérer comme un traitement des maladies du sang, illustrant ce qu’on appelait « la théorie des signatures ». C’était, dans l’Antiquité jusqu’au moyen-âge, un mode d’interprétation du monde vivant selon lequel l’apparence des créatures, et tout particulièrement des plantes médicinales, était censée révéler leurs propriétés et leurs indications thérapeutiques : une plante présentant des marques rouges évoquant des taches de sang était ainsi supposée active contre les maladies hématologiques.

Dactyle aggloméré (Dactilys glomerata, Poacées)

Les Graminées ont changé de nom ! Ce sont désormais les Poacées, suivant l’emblème de la famille qui est le genre Poa.

Le Dactyle aggloméré est une grande herbe vivace fourragère, pouvant dépasser 1 m de haut, dont l’aire de répartition très large a encore été étendue par les cultures. Le nom du genre Dactilys, c’est-à-dire « doigt », fait référence à la forme de la panicule, tandis que celui d’espèce glomerata évoque celle des épillets, serrés comme agglomérés.

Rapistre rugueux (Rapistrum rugosum, Brassicacées)

Rapistre rugueux (Rapistrum rugosum (L.) All., 1785).

Les Brassicacées, ex-Crucifères (de leurs quatre pétales formant une croix), se ressemblent et sont souvent difficiles à identifier. Le Rapistre rugueux se distingue, quand on peut l’observer, par sa fructification atypique, qui n’est pas linéaire comme souvent chez les Brassicacées (ex. Chou de Robert Brassica montana), mais prend une forme sphérique.
La silicule ne contient, le plus souvent, que 1 à 2 graines. La partie valvaire est prolongée par un bec renflé au niveau de la graine. Le style dressé se termine par un stigmate en forme de bouton.

Vipérine commune (Echium vulgare, Boraginacées)

Vipérine commune (Echium vulgare L., 1753).

La double référence à la Vipère (Echis) est due à la ressemblance de sa corolle ouverte avec une gueule de serpent prêt à mordre. C’est une plante herbacée, bisannuelle, dressée, couverte de poils rudes et piquants. La pollinisation est assurée par les insectes attirés par un nectar abondant.

Érodium musqué, bec-de-grue musqué (Erodium moschatum, Géraniacées)

Bec-de-grue musqué (Erodium moschatum (L.) L’Hér., 1789).

Les Érodiums appartiennent à la même famille, les Géraniacées, que les Geranium et les Pelargonium. Les espèces des genres Erodium et Geranium ont en commun de présenter des fruits comparables à de longs becs d’oiseau échassiers. Le mode de dissémination de l’Érodium musqué, ou bec-de-grue, est à la fois étonnant, astucieux et… très efficace : à maturité, le fruit éclate en cinq akènes ; sous l’effet de l’humidité atmosphérique, les cinq lanières formées par les styles très élastiques qui surmontent les akènes subissent une torsion « en tire-bouchon » et, après la chute des akènes au sol, elles assurent leur enfoncement dans le substrat par rotation à la faveur du moindre choc, causé par l’effet du vent, ou le passage de la microfaune.

Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus, Rhamnacées) et
Filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia, Oléacées)

Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus L., 1753).

Ce nerprun peut se reconnaître en cassant une petite branche : le bois est jaune et malodorant. Sinon on peut le différencier du Filaire à larges feuilles (Phyllyrea latifolia), auquel il ressemble, par ses feuilles alternes (« alaterne ») et marquées d’un fin liseré translucide (limbe dit à marge cartilagineuse), bien visible en contre-jour.

Filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia L., 1753).

Capables de donner des petits arbres (5 m), les nerpruns sont réduits ici à l’état d’arbustes torturés par l’anémomorphose, déjà observée au Parc des Chevaliers, mais ici plus sévère encore du fait de l’exposition directe au Mistral.

Olivier sauvage (Olea europaea, Oléacées)

Olivier d’Europe (Olea europaea).

Ancêtre de l’olivier cultivé, l’Olivier d’Europe est indigène du bassin méditerranéen, où il se rencontre souvent le long des falaises littorales, dans les maquis et les garrigues.Il est assez difficile à reconnaître du fait de la taille souvent très réduite de ses feuilles, d’autant plus que sans une expertise génétique en laboratoire, il n’est généralement pas possible de déterminer si l’on a véritablement affaire à un individu sauvage ou plus fréquemment simplement à un cultivar ensauvagé.

Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius, Astéracées)

Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius Poir., 1789 subsp. crassifolius).

Espèce endémique liguro-provençale, qui bénéficie d’une protection régionale. Ce séneçon présente des feuilles charnues qui lui permettent de résister à des conditions très difficiles l’été, sur les dunes, les rochers maritimes littoraux, les zones côtières et les hauts de plages : insolation, évapotranspiration, pollutions maritimes, piétinement…

Limonium nain (Limonium pseudominutum, Plombaginacées)

Limonium nain (Limonium pseudominutum Erben, 1988).

Espèce endémique du littoral provençal (Bouches-du-Rhône et Var : du golfe de Fos à celui de Saint-Tropez) qui bénéficie d’une protection nationale. Le Limonium nain est indifférent à la nature calcaire ou siliceuse du sol. Il s’accroche en petits coussinets compacts aux rochers battus par les embruns. On peut observer d’avril à août ses petites inflorescences bleu lilas, en épis lâches qui atteignent rarement 15 cm.

Palmier nain (Chamaerops humilis, Arécacées)

Palmier nain (Chamaerops humilis L., 1753).

C’est la seule espèce de palmier indigène d’Europe continentale. Son aire de répartition correspond au bassin méditerranéen occidental et on le trouve en France le long du littoral, de l’Aude aux Alpes maritimes, où il bénéficie d’une protection au niveau national. Une seule autre espèce de palmier, le Palmier de Crète (Phoenix theophrasti), est répertoriée dans la flore européenne. Très rustique, le Palmier nain (2 à 3 m) est l’un des plus résistants au froid : certains individus se sont montrés capables de supporter -15 °C sans perdre leur feuillage.

Alysson maritime, ou corbeille d’argent (Lobularia maritima, Brassicacées)

Alysson maritime (Lobularia maritima (L.) Desv., 1815).

Cette petite espèce herbacée, vivace, dont les tiges (10 à 40 cm), à base ligneuse, se rassemblent en touffes grêles, grisâtres ou blanchâtres, est très abondante tout autour de la Méditerranée dans les collines sablonneuses et rocheuses proches du rivage (en France : littoral méditerranéen et golfe de Gascogne). Excellente plante mellifère, grâce aux éclosions successives de ses petites fleurs blanches odorantes, elle attire de nombreux insectes.

Myrte commun (Myrtus communis, Myrtacées)

Myrte commun (Myrtus communis L., 1753).

Originaire d’Europe méridionale, du sud-ouest de l’Asie et du nord de l’Afrique, le Myrte (et non « la Myrte ») est une espèce typiquement méditerranéenne qui, associée à l’Olivier sauvage et au Pistachier lentisque, caractérise l’oléolentisque, c’est-à-dire un groupement végétal thermophile très répandu c.-à-d. à feuillage persistant) de 2 à 4 m de haut jouit d’une grande popularité en raison de ses très nombreuses utilisations : les fleurs et les tiges pour confectionner des couronnes et des bouquets, les feuilles et les écorces pour leurs tannins, les fleurs et les feuilles en médication, les fruits astringents pour fabriquer des apéritifs, des digestifs et des plats cuisinés, les fleurs encore, les feuilles et l’écorce pour en extraire une huile essentielle prisée en parfumerie.

Pointe Ouest de la presqu’île et fin du parcours…

Du point de vue géologique, en dépit d’une apparente homogénéité, la pointe ouest de la presqu’île est marquée de grandes fractures qui ont fonctionné en décalage, révélant des quartzites, sous la forme de gros amas de quartz, et aussi des calcites trahissant la présence de calcaire dans les roches très anciennes métamorphisées.


Michel AUTEM
Pierre LAVILLE
Nicole MARCHAL