Les cartes-maquettes 3D : notre retour d’expérience

La fabrication des cartes-maquettes s’est révélée un excellent complément au programme d’enseignement primaire des écoles

Elle renouvelle l’intérêt des enfants par son caractère original et contribue au développement à la fois de leurs connaissances et de leurs aptitudes manuelles.

L’intérêt des enfants pour la réalisation d’une œuvre collective dont ils perçoivent l’utilité est manifeste et, les années passant, nous commençons à collectionner les témoignages enthousiastes d’adultes ayant, enfants, participé à ces activités, et toujours très fiers de retrouver leur maquette dans une exposition.

Par ailleurs la réalisation d’une carte-maquette est un moyen pédagogique, particulièrement efficace de par son caractère concret, d’enseigner aux enfants la réalité de la région où ils vivent, d’abord évidemment dans sa dimension géographique, mais aussi aux plans de son environnement naturel, ou même de son contexte socio-économique.

Pour l’école, la maquette terminée peut être utilisée par d’autres classes. Par exemple un exercice de fabrication et de pose d’étiquettes indiquant les localités, les cours d’eau, les points d’intérêt topographiques, etc., permet d’initier les plus jeunes à la lecture des cartes, et partant à la géographie locale. La maquette pourra aussi être exposée dans les manifestations publiques, et prêtée à d’autres organismes : VVF local, Conservatoire du Littoral, Parc national de Port-Cros, Mairie de Hyères…

Pour notre association enfin, quand elle tient un stand à l’occasion d’un salon ou d’un autre évènement public, l’exposition d’une maquette a démontré son pouvoir attractif sur le public et elle s’avère un excellent moyen de « briser la glace » et entamer la discussion avec les visiteurs, et ensuite le parfait support pour développer un discours d’information ou de sensibilisation, au sujet par exemple des problèmes locaux d’environnement, d’urbanisation, ou tout autre dès lors qu’il a une composante géographique.

Certaines parmi nos maquettes ont représenté la ville de Hyères à Bruxelles, lors d’une réception anniversaire de jumelage.

En conclusion

Notre expérience est-elle généralisable ?

Nous pouvons dire qu’elle a été très réussie dans le cadre de l’École Primaire Saint-John Perse, à Giens, et qu’elle a beaucoup intéressé les enfants, mais aussi leurs enseignants.

Elle a permis de sensibiliser des élèves de la fin du cycle primaire à la beauté du site où ils vivent, de leur faire comprendre la nécessité de le préserver, et de les initier aux problèmes environnementaux de leur commune.

Au tournant des années 2000, notre ambition s’est sensiblement affirmée. Nous avons entrepris de leur faire prendre conscience également de l’intégration de leur cadre local dans le contexte beaucoup plus large, mais aussi particulièrement menacé, du bassin occidental de la Méditerranée, ainsi que leur appartenance au sud de l’Europe.

Nous sommes pour notre part parfaitement convaincus que cette expérience, déjà bien établie, pourrait sans problème être transposée au niveau des établissements secondaires : collèges voire lycées, enrichie éventuellement d’une sophistication accrue des méthodes et des techniques mises en œuvre.

Nous avons en particulier signalé notre initiative au CFPG (Comité Français du Patrimoine Géologique) et l’APG est disposée à partager son expérience avec tous les acteurs, publics ou privés, intéressés par ces problèmes de sensibilisation de la jeunesse aux questions posées par la conservation de l’environnement et la protection des sites naturels.