Petit Glossaire Encyclopédique de la Biodiversité

Abiotique (adj.)

Non vivant.
Les facteurs abiotiques intervenant en écologie sont physiques et chimiques.
(1964, HARANT, H. & JARRY, D.)

Qui rend la vie impossible.
Ex. Environnement abiotique
(1971, Conseil de la Langue française)

Aire protégée

Espace géographique clairement défini, reconnu, consacré et géré, par tout moyen efficace, juridique ou autre, afin d’assurer à long terme la conservation de la nature ainsi que les services écosystémiques et les valeurs culturelles qui lui sont associées.

« Les aires protégées contribuent directement à la lutte contre l’érosion de la biodiversité et le changement climatique. Leur développement est fondamental pour préserver la nature et inventer de nouvelles manières de vivre avec elle. En France métropolitaine et dans les territoires d’outre-mer, la surface totale des aires protégées représente 33 % du territoire national et de nos espaces maritimes sous juridiction et souveraineté. »
(Ministère en charge de l’environnement, 30 mai 2022)

>> « Les aires protégées » (article Wikipédia)
>> « Les aires protégées en France » (ministère en charge de l’environnement)

Azoïque (adj.)

Inhabité par les êtres vivants.
De tels milieux sont extrêmement rares sur Terre, si même ils existent en dehors des roches compactes de profondeur et des fournaises de l’intérieur du globe.
(1964, HARANT, H. & JARRY, D.)

Biodiversité

La biodiversité est le concept désignant l’indénombrable variété des formes et des structures qui constituent le monde vivant.

La biodiversité est l’attribut peut-être le plus fondamental de la vie, car elle conditionne largement ses autres propriétés. Elle est par exemple à l’origine de son extraordinaire faculté d’évolution buissonnante (« généalogie des espèces »), ou de son organisation compartimentée et hiérarchisée.

Elle conditionne également le fonctionnement des écosystèmes, leur stabilité (homéostasie), et leur résilience en cas d’altération, ce qui leur permet d’assurer les « services écosystémiques » tels que la pollinisation, la purification de l’eau et de l’air, la régulation du climat, et in fine de soutenir l’agriculture et la production alimentaire.

Cependant, la biodiversité est menacée par les activités humaines qui engendrent la destruction des habitats naturels, la surexploitation des ressources, la pollution et le changement climatique. La conservation de la biodiversité est donc un enjeu crucial pour assurer la survie de l’espèce humaine sur Terre, voire de la vie sous la forme que nous lui connaissons.

Habitat

Environnement particulier, qui peut être distingué à la fois par ses caractéristiques abiotiques et des assemblages biologiques typiques fonctionnant à des échelles spatiales et temporelles spécifiques.
Même si, de par sa définition, un habitat est très souvent associé à un facteur géomorphologique donné : la montagne, la rivière, l’estuaire…, et peut être cartographié, ce n’est pas à proprement parler une notion géographique. C’est un assemblage de caractéristiques abiotiques et biotiques, défini et décrit de telle façon qu’on puisse le reconnaître quand on le rencontre dans la nature. Pour fixer ce concept, et bien qu’elle nous sorte du contexte de l’écologie, prenons l’analogie d’un service d’urbanisme chargé de réduire « l’habitat insalubre ». Celui-ci peut-être défini objectivement par un certain nombre de critères « abiotiques » : logements dégradés, mal isolés, sanitaires hors normes, etc., et par des critères « biotiques » : présence de rats, de punaises de lit. Il est alors parfaitement possible par ailleurs de le cartographier.

Phytosociologie

Discipline botanique qui étudie les communautés végétales et leurs relations avec le milieu, en se basant sur des listes floristiques les plus exhaustives possibles. Elle est l’une des branches de la géobotanique, laquelle peut s’appuyer sur d’autres types d’approches (physionomiques, climatiques, écomorphologiques, agricoles, sylvicoles, etc.).
(2006, GÉHU, J.-M.)

Branche de l’écologie dont l’objet est l’étude des communautés végétales. Elle repose sur des inventaires floristiques à partir desquels peuvent être mis en évidence des ensembles d’espèces (notions de groupements végétaux, de formations végétales ou de végétations) en relation avec les conditions du milieu (sol, climat, etc.). On décrit et cherche à comprendre les liens fonctionnels entre les communautés d’espèces et le milieu naturel. Par exemple, l’inventaire des espèces, le relevé des différentes strates et celui des conditions du milieu d’une pelouse sèche calcicole relèvent de la phytosociologie.
(2022, Téla Botanica)