Catégorie  1. THÈMES

16 avril 2025

INFO83

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« Fauchage raisonné dans le Var : moins de coupes, plus de nature »

Le Département du Var modifie ses pratiques d’entretien des routes. Il adapte le fauchage pour mieux concilier sécurité routière, biodiversité et efficacité des moyens Le Département adapte les fréquences de fauchage aux différents milieux. Il limite les coupes au printemps et en été pour laisser pousser la végétation là où elle ne gêne pas. Cette méthode favorise la vie des petits animaux et la floraison naturelle.

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Parc Saint-Bernard, à Hyères.

Quand les naturalistes s’intéressent à la biodiversité et à ses paysages, ils cherchent en général à retrouver et à caractériser l’authenticité des formations naturelles locales, à la manière de ce que nous proposons modestement dans les autres fiches composant ce chapitre consacré aux « ensembles écologiques du pays hyérois » : maquis, forêt, littoral rocheux, herbiers de Posidonie, etc. Il n’existe pourtant pratiquement plus dans nos vieux pays, mis à part peut-être leurs fonds marins, de paysages qui ne soient marqués de l’empreinte de l’Homme, même ceux qui nous semblent les plus préservés et qui ne sont le plus souvent que d’anciennes cultures réensauvagées à la suite d’exodes ruraux.

On a ainsi coutume de rappeler que la forêt française n’a jamais été aussi étendue qu’à notre époque et la Provence ne fait pas exception, elle dont les forêts d’Yeuse (Chêne vert) et de Chêne blanc, qui couvrent aujourd’hui des centaines de milliers d’hectares [1], avaient été autrefois complètement décimées par les charbonniers et les éleveurs.

Mais il est un autre domaine que les naturalistes un peu trop puristes tendent, à tort à notre avis, à dédaigner, pour ne pas dire à snober, et à délaisser au profit des horticulteurs, des paysagistes et des agronomes, c’est celui totalement anthropisé des parcs et jardins, et son prolongement dans la campagne agricole. Or celui-ci prend à Hyères une dimension véritablement exceptionnelle, accumulant des merveilles qui devraient susciter l’intérêt de tout botaniste.

Et à tout seigneur, tout honneur : les palmiers ! C’est grâce à leur variété le long de ses avenues, qu’ils imprègnent d’un parfum exotique, que la « Cité des palmiers » s’est construit sa réputation internationale et a mérité son surnom. L’acclimatation d’essences exotiques, facilitée par le climat local (plus de 3000 heures d’ensoleillement par an et un gel rarissime), fait la richesse des parcs Alphonse Denis et Olbius Riquier, du Conservatoire botanique national de Porquerolles, ainsi que de nombreux jardins privés, égayés par leurs citronniers, orangers, magnolias, plaqueminiers…

Ces regroupements de plantes n’ayant pas les mêmes origines, ni souvent les mêmes besoins, peuvent sembler singulièrement hétéroclites, voire choquants pour les naturalistes qui se consacrent aux milieux « naturels », mais ils peuvent s’avérer de parfaites réussites sur le plan de l’esthétique. C’est par exemple le cas de l’avenue Alfred Decugis, qui relie Hyères à l’Ayguade, embellie et « climatisée » par une voûte de pins parasols majestueux entre lesquels ont été intercalés des palmiers courts et des lauriers-roses qui fleurissent dans plusieurs tons.

Propagé par les Romains, le Pin parasol (Pinus pinea) a peut-être la Corse pour berceau. Les palmiers, eux, proviennent de divers pays tropicaux de plusieurs continents. À l’état sauvage, le Laurier-rose (Nerium oleander) est un riverain des oueds méditerranéens. Tous trois coexistent paisiblement en ce lieu dans une composition paysagère harmonieuse, symbole d’ouverture et de tolérance.

La campagne hyéroise est aussi le pays béni des cultures vivrières et florales, en pleine terre comme le permet le climat, ou sous serre pour obéir à des impératifs plutôt économiques, avec la présence d’une nappe phréatique bien approvisionnée et s’étalant à faible profondeur sous la vaste plaine alluviale du Gapeau.

L’Artichaut de Hyères bénéficie d’une excellente image de marque.

Un peu à l’écart, sur les coteaux des Borrels, prospère un domaine viticole de qualité, donnant des vins généreux.

Enfin, la fleur coupée est une spécialité hyéroise qui s’exporte vers de nombreux pays. Les rosiéristes du cru sont les inventeurs de variétés nouvelles de la reine des fleurs. D’autres horticulteurs se spécialisent dans le Glaïeul, l’Anémone, ainsi que l’Iris dont le public peut venir admirer les champs multicolores lors de journées « portes ouvertes » au printemps.

La complaisance du contexte géographique pour toutes les sortes de cultures a justifié la présence d’un grand lycée agricole sur le territoire de la commune.

Michel AUTEM & Pierre VIGNES

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Notes & références

  1. Dans le Var la forêt couvre 62 % du territoire, contre 29 % à l’échelle nationale[]
Lire la suiteLa Riviera hyéroise des parcs, des jardins et de la campagne agricole

La Presqu’île de Giens accueille chaque été des dizaines de milliers d’estivants, attirés par son climat et ses plages magnifiques, et heureux de se baigner et de se dorer au soleil. Certains d’entre eux, et tout particulièrement les enfants, s’équipent d’un masque et d’un tuba et tentent d’observer les fonds sableux. Mais ils ressortent de l’eau le plus souvent déçus et persuadés de n’avoir parcouru qu’un monde désertique que toute vie aurait abandonné. Pourtant il n’en est rien !

Certes, la mouvance permanente du fond et son remaniement fréquent par les mouvements de l’eau occasionnés par le gros temps, quand il y en a, auxquels s’ajoute aux faibles profondeurs le piétinement des baigneurs, empêchent la fixation et le développement d’une végétation stable et visible. Mais le Gapeau, petit fleuve côtier qui se jette au fond de la rade de Hyères, vient l’enrichir en éléments nutritifs. Il y crée ainsi les conditions propices au développement du plancton, qui lui-même vient alimenter une faune abondante et variée, dont la productivité s’est accrue depuis les dernières années du XXe siècle par suite d’une régression sensible de la pollution.

Mais cette faune des étendues sableuses se fait discrète et l’on doit faire montre de patience et d’astuce pour la débusquer. Par exemple, en s’éloignant un peu vers le large jusqu’au moment où l’on cesse d’avoir pied, il suffit de se tenir verticalement et d’agiter les palmes quelques centimètres au-dessus du fond sableux pour chasser le sable et dégager divers animaux enfouis.

On constate alors que les abords de La Capte recèlent une quantité et une diversité étonnantes d’invertébrés, vers, anémones aux allures de fleurs étranges ancrées dans le sable et s’y rétractant, jusqu’à disparaître complètement, à la moindre alerte, oursins souterrains couverts de fins piquants ressemblant à des soies de porc, mollusques variés tels qu’escargots de mer et bivalves.

Parmi ces derniers, on compte de bons comestibles, de surcroît abondants : coques, couteaux, solénocurtes, vernis, etc., qui ne sont pas protégés, mais dont une directive sanitaire européenne dissuade localement la récolte et la consommation.

Les solénocurtes trahissent leur présence par les deux gros trous sombres assez écartés, qui permettent à leurs volumineux siphons de communiquer avec l’eau de mer et de la faire circuler pour y puiser leur nourriture et l’oxygène dont ils ont besoin, et d’y rejeter leurs déchets. Ces étonnants « fruits de mer » atteignent cent cinquante grammes, malgré une coquille très réduite, voire vestigiale. Ils prennent une valeur emblématique au sein du petit peuple qui les entoure, tant est achevée leur adaptation à la survie dans cet environnement, physiquement des plus minimalistes.

Les poissons sont davantage visibles. Certains, comme les dorades, nagent en pleine eau, à distance du fond et des curieux, tandis que d’autres, comme les soles, très inféodées aux substrats meubles, se posent sur le sable dont elles prennent instantanément la couleur, par un extraordinaire pouvoir mimétique qui les fait disparaître du regard.

Michel AUTEM & Pierre VIGNES

Lire la suiteLe désert vivant des fonds sableux de La Capte
Herbier de posidonie en Méditerranée.

Les fonds marins meubles, à partir de quelques mètres de profondeur, ainsi que la roche fissurée, favorable à un ancrage dès la surface, sont colonisés par une prairie verte et drue. Toute aquatique qu’elle soit, l’herbe qui y exerce son hégémonie n’est pas une algue, organisme primitif s’il en est, mais une authentique plante supérieure très évoluée, avec ses vraies racines, tiges, feuilles, fleurs et graines. Il s’agit de la Posidonie, ou herbe de Poséidon, dieu grec de la mer.

La tradition locale nomme « herbier » cette prairie et « mattes » les récifs-barrières qu’elle édifie patiemment au cours d’une croissance verticale séculaire. Les paysages sous-marins qu’elle engendre sont souvent monotones, mais cette uniformité est un gage de bonne santé et cache sa richesse, une vie animale grouillante et colorée : poissons de soupe et de bouillabaisse, poulpes et seiches, oursins aux nuances variées (récolte interdite l’été !), la Grande nacre (Pinna nobilis), très rigoureusement protégée qui est, comme l’huître et la moule, un bivalve, mais de grande taille et qui vit « plantée » dans le sable, etc. À tous ses hôtes l’herbier offre un gîte hospitalier, un couvert généreux et une nurserie abritée.

La Posidonie et son cycle de reproduction.

L’herbier de posidonies illustre brillamment une loi de la nature, qui apparaît universelle, celle dite « des séries » ou « successions végétales » : sur terre autant que sous la mer, la végétation démarre sur les substratums nus, qu’ils soient meubles ou rocheux, par l’installation d’espèces pionnières primitives et modestes, essentiellement cryptogamiques (c’est-à-dire des plantes sans fleurs), des lichens et des mousses dans un cas, des algues dans l’autre. Quand les conditions de vie s’améliorent, notamment du fait de la formation d’un premier sol, des végétaux de plus en plus évolués arrivent à s’installer et à se développer, qui accueillent ensuite une faune de plus en plus diversifiée.

L’exubérance étonnante que peuvent atteindre ces peuplements d’herbiers ne constitue pas, hélas, un acquis définitif. Des causes diverses, certaines naturelles et difficiles voire impossibles à maîtriser, comme l’intrusion d’espèces invasives, ou d’autres, engendrées par l’Homme, dont la pollution est la plus insidieuse en mer, sont susceptibles de menacer gravement ces formations, en les appauvrissant et en en réduisant l’étendue. Ces agressions de la biocénose se traduisent alors par sa régression vers des états immatures et engendrent le retour d’espèces pionnières primitives, notamment la prolifération d’algues vertes indigènes, ou parfois exotiques comme la Caulerpa taxifolia, qui, qualifiée d’« algue tueuse », a un moment défrayé la chronique et effrayé le monde de l’écologie par sa toxicité, associée à une croissance et un potentiel invasif exceptionnels, pour finalement… entrer en régression, voire en disparition spontanée en Méditerranée ! En 2015, elle avait déjà disparu de 80 % des sites qu’elle avait colonisés, sans qu’on ait encore la moindre explication étayée du phénomène, ce qui avouons-le ne nous empêchera pas de nous réjouir de cette excellente nouvelle, elles sont si rares en matière d’environnement…

Michel AUTEM & Pierre VIGNES

Lire la suiteUne prairie sous la mer
Mousses et lichens ont colonisé le champ de lave de Berserkjahraun, paysage de la péninsule de Snæfellsnes, dans les régions polaires d’Islande.

24 mars 2025

CNRS, le journal

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« Et les plantes colonisèrent la terre ferme… »

Il y a un demi-milliard d’années, les plantes, jusqu’alors aquatiques, partaient à la conquête des continents. Une transition qui a métamorphosé la Terre et son atmosphère, ouvrant la voie aux vertébrés terrestres. Des chercheurs ont reconstitué le scénario de cette révolution.

Lire la suite[CNRS, le journal] Et les plantes colonisèrent la terre ferme…
Salin des Pesquiers (Hyères, 83) © Conservatoire du littoral.

Dans son contexte géographique exceptionnel, Hyères est une commune à la fois continentale, péninsulaire et insulaire. Le partage des terres et des eaux y est presque aussi compliqué qu’au temps du Chaos !

Les étangs sont cernés par des sansouires, encore appelées prés-salés, c’est-à-dire des étendues plates, généralement exondées, mais qui tout de même peuvent être plus ou moins régulièrement inondées par les eaux marines ou saumâtres. Elles se caractérisent par une formation végétale très particulière, constituée principalement de roseaux, de joncs et de salicornes, qui recherche des milieux humides tout en tolérant bien la présence du sel (végétation « halophile »).

La Salicorne (Salicornia europaea et S. fruticosa) est un arbrisseau ligneux dont les jeunes tiges, aux feuilles presque avortées, sont faites d’une succession d’articles charnus qui lui donne un aspect boudiné. Elle doit son aspect faciès de « plante grasse » à la rétention de l’eau, due au sel qu’elle accumule dans ses tissus.

La Salicorne ligneuse (Salicornia fruticosa) – (CC) Michel AUTEM/APG.

Les dunes des flèches littorales du double « tombolo », notamment la plus étroite du côté ouest, sont des milieux de vie encore plus ingrats où la soif des plantes, liée à la charge du sol en sel marin après évaporation, est aggravée par la perméabilité du sable et sa surélévation. La plus belle parure de ces dunes est le Lis de mer (Pancratium maritimum), espèce protégée dont la cueillette est interdite. C’est en réalité une sorte de narcisse qui doit son surnom à sa blancheur éclatante.

Le Lis maritime (Pancratium maritimum) – (CC) Michel AUTEM/APG.

La plaine hyéroise était jadis constellée d’étangs, grands ou petits. Le nom de l’aéroport du Palyvestre est une déformation coquette de « paluestre », mot lui-même dérivé de « palu(d) » qui désigne un marais. Hors des pistes, le terrain n’y est d’ailleurs pas entièrement asséché.

Ailleurs, plusieurs étangs persistent. Les plus vastes sont celui des Pesquiers, en grande partie transformé en un marais salant dont l’exploitation a été abandonnée en 1995, et celui des Vieux Salins. Aujourd’hui constitués en réserves intégrales de biodiversité, ils hébergent une faune et une flore adaptées aux zones humides saumâtres. La population la plus visible est celle des oiseaux, dont la vedette incontestée auprès des touristes est certainement le Flamant rose (Phoenicopterus roseus). Si on voulait en faire une caricature pour amuser les enfants, on pourrait dire de ce volatile hors normes que c’est un canard déguisé en héron : il emprunte au second ce que La Fontaine nommait « longs pieds, long bec et long cou », mais il possède aussi du premier les pattes palmées et le bec lamelleux, adapté à la filtration des petits organismes vivants dans la vase et qui constituent l’essentiel de son alimentation. Les flamants cohabitent pacifiquement avec de nombreux autres échassiers et palmipèdes, et plus d’une cinquantaine d’espèces de passereaux et de rapaces.

Flamants roses (Phoenicopterus roseus) – (CC) LPO-PACA.

Quand un groupe de flamants prend son envol, dans une superbe formation en « V », ils ne « ramènent pas leurs trains d’atterrissage », comme le font habituellement la plupart des oiseaux : leurs longues pattes restent dans le prolongement du corps qu’elles équilibrent.

Pierre VIGNES

Lire la suiteÉtangs, dunes et sansouires : la « petite Camargue » hyéroise
Littoral rocheux de la Presqu'île de Giens – (CC) Michel AUTEM/APG

La végétation de notre Terre s’organise dans le sens vertical selon un phénomène d’étagement. Mais alors qu’en montagne, dans les Alpes par exemple, chaque étage s’étend sur des centaines de mètres de dénivelée, sur le littoral rocheux de Méditerranée c’est sur quelques mètres, décimètres, voire parfois centimètres, que se manifeste la zonation verticale de la vie végétale.

Ici, on ne connaît pas les marées lunaires, mais de faibles marées barométriques, de l’ordre de quelques dizaines de centimètres seulement, qui de surcroit n’obéissent à aucun rythme précis.

L’étage étroit qui s’inscrit entre les niveaux des eaux les plus hautes et des plus basses est dit médiolittoral. En dessous vient l’étage infralittoral, toujours immergé, et au-dessus létage supralittoral, encore marin car atteint par les vagues dès que la mer se fâche un peu.

« Trottoir » médiolittoral – (CC) Michel AUTEM / APG.

Plus haut encore, on distingue un étage dit littoral terrestre, lui-même divisé en plusieurs niveaux. Il débute en bas par un no man’s land, se poursuit avec une ceinture à Criste marine (ombellifère charnue), puis une ceinture à Cinéraire maritime (Jacobaea maritima). Enfin une brousse odorante à Myrte (Myrtus communis) et Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus) assure la transition avec le maquis ou la forêt.

À partir de là, la mer n’influe plus sur l’identité des plantes, mais elle exerce encore sa tyrannie sur leur aspect, en sculptant les avant-postes de la forêt, taillés en brosse.

Une promenade le long du sentier littoral, des « pieds dans l’eau » à la pointe de la Badine jusqu’au bas, plus « sportif », des falaises d’Escampobariou, permet d’observer pleinement ces formations.

Les ceintures littorales marines sont serrées et colorées. Elles diffèrent d’un secteur de côte à un autre, selon le degré d’agitation, l’éclairement, ou encore la santé des eaux.

Observation à Giens des ceintures marquant les étages littoraux – (CC) Pierre VIGNES / APG.

Sur l’exemple choisi, on distingue clairement cinq ceintures. Il n’est pas question ici de les décrire en détail. On notera seulement quelques tendances. La ceinture « 1 » est recouverte d’une pellicule d’algues microscopiques, là où la roche paraît nue. La « 2 » n’est occupée que par des algues temporaires qui meurent l’été. La « 3 » est revêtue par une algue blanche vivace, mais pas plus épaisse qu’une couche de laque. La « 4 » et la « 5 » acceptent des algues à la fois plus volumineuses et plus vivaces. Dans la « 5 » cohabitent des algues en pompons, de plusieurs couleurs et sans parenté entre elles. L’amélioration des conditions de vie aquatiques culmine encore plus bas sous l’eau avec l’herbier de Posidonie.

Michel AUTEM & Pierre VIGNES

Lire la suiteÀ la frontière de deux mondes : le littoral rocheux

Hyères chevauche la « Provence cristalline » et la « Provence calcaire », mais bien timidement pour la seconde qui prend naissance au Mont des Oiseaux. Sur les terrains cristallins, le sol est suffisant pour permettre une réparation des feux de forêt ou de maquis en quelques années. En outre, sa nature chimique favorise le chêne-liège, peu combustible dans sa combinaison ignifugée, et des « plantes-phénix » qui renaissent de leurs cendres en émettant de nombreux rejets à partir de la souche, telles que l’arbousier et la bruyère arborescente, ainsi que la bruyère à balais et quelques autres.

Les vieux massifs cristallins représentent l’essentiel des reliefs de la commune hyéroise, dont le territoire est particulièrement étendu : hauteurs des Maurettes, avec le point culminant du Fenouillet qui, comme son nom l’indique, sont un premier contrefort du massif des Maures, monts de Giens et des îles d’Or, Porquerolles, Port-Cros, île du Levant. Ils sont le domaine de la nature demeurée aujourd’hui encore la plus sauvage en Provence, même si elle diffère de ce qu’elle fut avant que l’homme n’y imprime ses nuisances.

Selon l’exposition, les coupes, les incendies, on y observe un patchwork de futaie de chêne blanc, de taillis de chêne vert, de pinède de pin d’Alep ou de maquis à bruyère arborescente et arbousier. Ces formations sont souvent peu pénétrables en dehors des sentes de chasseurs.

Les vacanciers connaissent d’autant plus mal ces massifs boisés que la canicule estivale dissuade de s’y aventurer. Quel dommage pour eux de ne pas découvrir Hyères aux quatre saisons !

L’automne fait resplendir les arbousiers, mêlant à leurs feuilles de laurier, oblongues, des baies aux airs de fraises et des fleurs en grelots, belles comme du muguet. C’est aussi la saison des champignons, cèpes et oronges sous les chênes, lactaires délicieux et lactaires sanguins sous les pins…

L’arbousier (Arbutus unedo L., 1753) présente la particularité de porter simultanément
des fleurs et des fruits – (CC) APG.

En hiver, la floraison ne s’arrête pas, grâce à des plantes opiniâtres comme le romarin, encore paré de ses fleurs bleues. Les collines sont plus verdoyantes que jamais. En effet, la douceur des températures, associée à la fin de la sécheresse, permet aux arbres et aux arbrisseaux, mêlés de lianes, de conserver leur feuillage. Comme le port buissonnant de ces plantes, leurs petites feuilles coriaces et persistantes traduisent à la fois les bons et les mauvais effets du climat méditerranéen. Contrairement aux touristes, nos forêts et nos maquis souffrent des rigueurs de la période estivale et marquent une nette préférence pour ce qu’il est convenu de nommer (ailleurs…) la « mauvaise saison ».

Dès le printemps, de nombreuses plantes à bulbes ou à tubercules égayent les sous-bois de leur floraison souvent vivement colorée, depuis la grande asphodèle aux fleurs blanches veinées de brun, jusqu’aux petites orchidées, protégées mais posant coquettement pour la photo, très variées, toujours belles, parfois rares, toutes un régal pour les naturalistes. Diverses espèces d’ophrys, aux déguisements d’insectes, sont les plus étranges de ces créatures insolites.

L’ophrys de Bertoloni (Ophrys bertolonii Moretti, 1823) – (CC) Marc VIDAL/APG.

Pierre VIGNES

Lire la suiteForêt de chênes, pinèdes et maquis : la « petite Corse » hyéroise
Crabe bleu, (Thaumetopoea pityocampa).

3 janvier 2025

Fr3 PACA

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« ”Il mange tout !” :
Le crabe bleu se multiplie et inquiète les pêcheurs du Var »

Espèce invasive et agressive, le crabe bleu se multiplie sur les côtes méditerranéennes. Pêcheurs et protecteurs de la nature sont sur le qui-vive pour endiguer son expansion. Ses pinces sont devenues le cauchemar de nombreux pêcheurs. Le « Callinectes sapidus » plus connu sous le nom de crabe bleu, n’en finit pas d’étendre son emprise en Méditerrannée.

Lire la suite[Fr3 PACA] Le crabe bleu inquiète les pêcheurs du Var

2 janvier 2025

ALPHA

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« L’association Alpha propose, vendredi 7 février 2025,
une conférence historique
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La rade d’Hyères
dans l’histoire maritime française

Aux portes de Toulon, les îles d’Hyères forment un arc de cercle en avant de la côte, au-delà de la presqu’île de Giens. Elles couvrent face au large le vaste plan d’eau de la rade d’Hyères. Bien abritée des vents et profonde d’une centaine de mètres, celle-ci prend à partir du XIIIe siècle une importance croissante pour les marines de guerre et devient une zone idéale de concentration des Barbaresques…
De nombreux épisodes maritimes vont s’y dérouler.

18 h, salle Cassin, rue Aristide Perrin, 83250 La Londe-les-Maures



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Chenilles processionnaires (Thaumetopoea pityocampa).

23 décembre 2024

TPM

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« Recrudescence de chenilles processionnaires : comment TPM lutte ? »

Depuis plusieurs années, les massifs forestiers de la Métropole Toulon Provence Méditerranée doivent faire face à des attaques de la part de la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa) ».
Face à la recrudescence des nids de chenilles processionnaires, la Métropole TPM met tout en œuvre pour sécuriser les abords des sentiers des espaces naturels afin de permettre aux promeneurs de marcher en toute sécurité.

Lire la suite[TPM] Lute contre les chenilles processionnaires

13 décembre 2024

CNRS, le journal

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« Les arbres du futur »

Et si nous pouvions « apprendre » aux arbres à résister aux sécheresses ? Ce reportage diffusé avec LeMonde.fr nous emmène dans le Luberon, où des scientifiques réduisent la mortalité des arbres en améliorant leurs interactions par les racines avec les bactéries et champignons. Ce qui pourrait transformer notre gestion des forêts face au changement climatique.

Lire la suite[CNRS, le journal] Les arbres du futur
Pêche au gangui.

24 novembre 2024

FranceInfo:

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« La pêche au gangui, cette activité ancestrale du Var bientôt interdite par respect pour l’environnement ? »

La pêche au gangui est ancestrale et exclusivement pratiquée dans le Var. Alors que l’Union européenne l’autorise par dérogation, la législation française pourrait précipiter sa disparition. Ses dangers sur la biodiversité marine sont pointés du doigt.

Lire la suite[FranceInfo:] Pêche au gangui

22 novembre 2024

CNRS, le journal

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« Les pêcheurs d’ADN »

Séquencer le génome de 4 500 espèces marines, c’est l’objectif du programme de recherche ATLASea dont la première expédition a eu lieu à Dinard, en Bretagne. Pendant huit ans, les scientifiques vont collecter des spécimens le long des côtes françaises et alimenter une immense base de données. Ils espèrent ainsi pouvoir relier les espèces les unes aux autres, comprendre leur adaptation au changement climatique ou encore synthétiser de nouvelles molécules.

Lire la suite[CNRS, le journal] Les pêcheurs d’ADN
Requin blanc (Carcharodon carcharias).

19 novembre 2024

Ouest France

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« Un grand requin blanc de 4 mètres observé au large du Var »

La présence d’un grand requin blanc a été confirmée près des îles de Porquerolles et de Port-Cros (Var). Cette observation est rare, puisque l’animal figure parmi les espèces en danger critique d’extinction. Depuis 1600, seulement une quarantaine de spécimens ont été aperçus dans le golfe du Lion.

Lire la suite[Ouest France] Requin blanc
Les deux phases d'accumulation de la couche de sel méditerranéenne pendant la crise de salinité messinienne.

18 novembre 2024

CNRS, le journal

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« La mer Méditerranée a perdu 70 % de son eau il y a 5,5 millions d’années »

Une nouvelle étude dirigée par un chercheur du CNRS1 a mis en évidence la chute significative du niveau de la mer Méditerranée durant la crise de salinité messinienne, événement géologique majeur qui a transformé la Méditerranée en un gigantesque bassin salin entre 5,97 et 5,33 millions d’années. La manière dont un million de kilomètres cubes de sel se sont accumulés sur le plancher océanique méditerranéen en une brève période restait inconnue jusqu’alors.

Lire la suite[CNRS, le journal] La mer Méditerranée a perdu 70% de son eau
Érosion du littoral.

12 novembre 2024

France3

– VIDÉO –

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« Érosion du littoral : “comme nous, ces rangers du monde entier ont des zones humides à protéger” »

Tous « gardes-nature », invités par le Conservatoire du littoral, sur les salins d’Hyères, dans le Var. Leur objectif : partager leurs expériences pour lutter contre l’érosion des côtes. Et protéger la faune et la flore dans leurs pays respectifs.

Lire la suite[France3] Érosion du littoral

4 novembre 2024

BFM VAR

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« Hyères : la route du sel fermée à la circulation »

Comme chaque année, une fois la saison estivale terminée, la route du sel ferme à la circulation… ce 4 novembre 2024.
Elle rouvrira au printemps 2025.

Lire la suite[BFM VAR] La route du sel fermée à la circulation
Moustique tigre.

1er novembre 2024

Franceinfo:

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« Comment expliquer la présence de moustiques en plein automne ?
Cinq questions à un entomologiste »

L’insecte, qui était auparavant un invité surprise incontournable des vacances d’été, se fait désormais remarquer jusqu’en décembre dans certaines régions.
Un entomologiste explique les causes et les conséquences de ce phénomène.

Lire la suite[Var-Matin] Les moustique en plein automne ?
Vue aérienne de la Presqu'île de Giens et de la ville de Hyères.

24 octobre 2024

Var-Matin

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« Presqu’île de Giens et Salins : l’Opération grand site « re-signe » pour trois ans à Hyères »

C’est un label décerné par le ministère de l’environnement à un « site de grande notoriété », qui distingue une « gestion du territoire qui garantit sa préservation à long terme » et atteste de la « beauté de son paysage ».

Lire la suite[Var-Matin] Opération grand site

23 octobre 2024

Var-Matin

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« « Il y a des conditions climatiques qui sont particulières » : triste nouvelle pour les nids de tortue marine dans le Var »

Les 98 œufs du nid de tortues Caouanne installé sur une plage protégée d’Agay dans le Var n’ont pas connu de développement embryonnaire. D’autres, toujours nichés sur des plages du département, ont connu le même sort.
Selon les spécialistes, les températures d’incubation trop basses, sont létales pour les embryons.

Lire la suite[Var-Matin] Triste nouvelle pour les nids de tortue

23 octobre 2024

Var-Matin

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« La campagne anti-Taxifolia, cette algue invasive, bat son plein au Pradet »

Les plongeurs se sont retrouvés au port des Oursinières pour lancer, dans la baie du Pradet, l’opération 2024 de prospection de cette algue invasive.
Cette action annuelle est pilotée entre la mairie, la Région et le Parc national de Port-Cros pour localiser les bancs de Caulerpa taxifolia, les surveiller et en venir à bout.

Lire la suite[Var-Matin] Campagne anti-Taxifolia au Pradet

22 octobre 2024

Var-Matin

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« À Hyères, des pêcheurs professionnels européens et la LPO s’unissent pour lutter contre les captures accidentelles d’oiseaux marins »

En mer, pêcheurs et oiseaux convoitent les mêmes proies. Pour éviter les captures accidentelles de volatiles, professionnels et associations environnementales travaillent main dans la main.
200 000 oiseaux marins, toutes espèces confondues, sont capturés accidentellement chaque année.

Lire la suite[Var-Matin] Captures accidentelles d’oiseaux marins

17 octobre 2024

TPM

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« Victoires du Paysage »
l’isthme de la Tour Fondue en lice

Dans le cadre de la 9e édition du concours national bisannuel « Les Victoires du Paysage », mettant à l’honneur les plus beaux aménagements paysagers de France, la renaturation de l’isthme de la Tour Fondue sur la presqu’île de Giens est l’un des six projets régionaux retenus par le jury 2024.

Lire la suite[TPM] « Victoires du Paysage », l’isthme de la Tour Fondue en lice
Moustique tigre

16 octobre 2024

Fr3 PACA

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« Les températures sont douces et l’envie de profiter encore des terrasses est bien là. Mais les moustiques en masse nous mènent encore la vie dure en ce mois d’octobre bien pluvieux encore. Jusqu’à quand vont-ils nous embêter ? »

Pour bien comprendre, il faut savoir que le moustique tigre a besoin de deux choses : de l’eau et des températures douces. En ce moment, les conditions sont idéales pour la prolifération des moustiques. Tout est réuni pour qu’on en ait plus.
C’est une conséquence du réchauffement climatique.

Lire la suite[Fr3 PACA] Les moustiques tigres plus présents que jamais
Naissance de tortues caouannes à Hyères.

10 octobre 2024

Fr3 PACA

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« Des tortues caouannes ont éclos sur la plage de l’Almanarre, à Hyères. Une bonne nouvelle pour cette espèce menacée. L’incubation a été particulièrement longue en raison de la baisse des températures de cet automne »

Après 76 jours d’incubation, les premiers tortillons sortent enfin du nid et regagnent la mer. C’est pourquoi ces naissances tardives ont été un soulagement pour les équipes. Une période d’incubation particulièrement longue de près de 76 jours, contre une cinquantaine en moyenne.

Lire la suite[Fr3 PACA] Des tortues caouannes sont nées malgré la températures
Nid de totues sous surveillance.

samedi 5 octobre 2024

Var-Matin

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« « C’est pas très bon signe » :
à Hyères, inquiétude autour des œufs de tortues »

Aucun tortillon n’est encore sorti du nid identifié à l’Almanarre et l’espoir est maigre d’en voir apparaître désormais.
La météo fraîche depuis quelques semaines, pourraient en être la cause.

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Lire la suite[Var-Matin] inquiétude autour des œufs de tortues
Épave sous-marine d'avion.

mardi 17 juin 2025

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Écologie marine –

Hyères

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« L’aviation : des premiers vols hyérois aux épaves créatrices d’écosystèmes »

par
Lénaïc RIAUDEL
AREVPAM
et
Patricia ETTOUATI
ELEAU
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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2025_0617 [Conférence] Épaves d’avions et biodiversité
Tourisme et biodiversité

mardi 20 mai 2025

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Biodiversité –

Hyères

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« Concilier tourisme et préservation de la biodiversité »

par
Justine FRÉDÉRIC
et
Aurélie BERTHET
PACT for Wildlife

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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2025_0520 [Conférence] Tourisme et biodiversité

mardi 15 avril 2025

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Océanographie –

Hyères

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« La Grande Bleue n’est pas celle que vous croyez :
courants et tourbillons en Méditerranée »

par
Isabelle TAUPIER-LETAGE
Océanographe
(CNRS/MIO)

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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2025_0415 [Conférence] Courants marins en Méditerranée
Poissons d'eau douce.

mardi 18 mars 2025

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Ichthyologie/halieutique –

Hyères

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« Répartition amont/aval des poissons et
éléments qui structurent le peuplement piscicole »

par
Julien PREYNAT
Association La truite du Gapeau
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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2025_0318 [Conférence] Peuplement piscicole des rivières

mardi 18 février 2025

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Astronomie / Cosmologie –

Hyères

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« Les secrets de la lumière »

par
Yves CHARBONNIER
Observatoire du Pic des Fées

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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2025_0218 [Conférence] Secrets de la lumière
Apiculteur

mardi 21 janvier 2025

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Entomologie et apiculture –

Hyères

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« Abeilles et apiculture, histoire et techniques »

par
Sylvain DESTRE
Apiculteur
(Les Ruchers d’Hyères)

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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2025_0121 [Conférence] Abeilles et apiculture

mardi 19 novembre 2024

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Climatologie –

Hyères

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« L’adaptation au changement climatique »

par
Michel VENNETIER
Chercheur (INRAE)
et
Nicolas PLAZANET
(Forêt Modèle de Provence)

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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2024_1119 [Conférence] Changement climatique
Les pales hélicoïdales du tympan des Salins des Pesquiers.

vendredi 13 sept. 2024

– PATRIMOINE –

Métropole TPM

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« Le tympan, cœur battant des Salins »

Cœur historique et hydraulique du Salin des Pesquiers, le tympan a été restauré et inauguré, après un an de travaux.
Le chantier permet une ouverture de ce site emblématique, patrimoine salinier rare, désormais ouvert au public.

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Le tympan des Pesquiers est accessible cette semaine depuis Le Pas du Saunier (la voie douce de découverte).

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Lire la suite[TPM] Hyères – Le tympan est inauguré

samedi 26 avril 2025

SORTIE NATURE
– Botanique –

Sainte-Baume

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« À la découverte des plantes du massif de la Sainte-Baume »

Nicole MARCHAL,
botaniste (APG)
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Renseignements et inscription obligatoire au :
tél. 04 94 00 61 96
ou par courriel à :
escampobariou@outlook.fr

Lire la suite2025_0426 [Excursion] Nicole MARCHAL – Excursion botanique

mardi 15 octobre 2024

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Océanographie et biologie marine –

Hyères

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« Abysses »

par
Ion CEPLEANU
Géographe, historien, naturaliste…
(APG)

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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2024_1015 [Conférence] Ion CEPLEANU – Abysses
Carte de la Géologie de la presqu'île de Giens.

samedi 28 septembre 2024

CONFÉRENCES DU PNPC
– Géologie –

Giens

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« La mosaïque géologique du rivage hyérois »

par
Pierre LAVILLE
Géologue
(APG)
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17h00 à 18h00

Fort du Pradeau
La Tour fondue, Presqu’île de Giens
83400 Hyères
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Renseignements :
tél. 04 94 00 61 96

Lire la suite2024_0928 [Conférence] Pierre LAVILLE – Mosaïque géologique du rivage hyérois »

mardi 24 septembre 2024

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Protection animale –

Hyères

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« Nos voisins les hérissons. Comment bien les protéger ? »

par
Alice BRUNET
Vétérinaire Faune sauvage
(Association TOTEM)

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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES

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Lire la suite2024_0924 [Conférence] Nos voisins les hérissons

mardi 17 septembre 2024

CONFÉRENCE PAUSE NATURE
– Biodiversité –

HYÈRES

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« La biodiversité nocturne »

par
Norbert CHARDON,
Ornithologue
(LPO PACA)
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17h30 à 19h30

Maison de l’environnement
17, rue Ernest Reyer
83400 – HYÈRES
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Renseignements :
tél. 04 94 00 61 96

Lire la suite2024_0917 [Conférence] Norbert Chardon – La biodiversité nocturne
Moustiques tigre.

12 août 2024

Agence Régionale de Santé
et
Var-Matin

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« Virus West Nile :
quatre choses à savoir sur cette maladie transmise par les moustiques, des cas dans le Var »

L’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) informe que trois cas d’infection à virus West Nile ont été identifiés dans le département du Var : une personne à Ollioules, une personne à Six-Fours-les-Plages et une personne à La Seyne-sur-Mer.
À noter qu’un cas équin a été détecté dans la même période à Six-Fours-les-Plages.

Lire la suite[ARS Var-Matin] Virus West Nile
Fabrication du charbon de bois au 13e siècle.

12 août 2024

CNRS, le journal

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« Dix-mille ans d’histoire de la forêt »

Depuis le Néolithique, les forêts ont vécu au rythme des activités humaines : en régression lorsque l’activité économique était intense, en expansion lorsque celle-ci déclinait. En France, les opérations de reboisement massif depuis trois siècles ont permis à la couverture forestière de s’étendre sur un tiers du territoire.

Lire la suite[CNRS, le journal] Dix-mille ans d’histoire de la forêt

9 août 2024

Var-Matin

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« Zone de mouillage à Porquerolles :
le point sur la réalité de l’enjeu écologique »

Sursaut d’inquiétude autour du projet de mouillage organisé sur l’île de Porquerolles.
Courant juillet, des plaisanciers se sont mobilisés dans le périmètre du parc national de Port-Cros, pour dire leur opposition au projet de Zmel, (Zone de mouillage à équipement léger).

Lire la suite[Var-Matin] Zone de mouillage à Porquerolles

27 avril 2024 – Sortie « géologie et botanique » dans la Presqu’île de Giens

Quelques notes éparses, et très incomplètes, rappelant ce que nous avons pu voir de la géologie et de la diversité botanique de l’extrémité ouest de la presqu’île, à l’occasion de cette excursion le long du chemin littoral de la plage du Four à Chaux vers la Pointe des Chevaliers…

L’itinéraire

Le contexte géologique et le paysage

Paysage vers le nord depuis la plage du Four à chaux.

Abordée superficiellement, la géologie de la presqu’île peut paraître de prime abord assez monotone, mais en fait elle ne l’est pas du tout. La lecture des paysages, intégrant celle de la végétation, toujours étroitement associée à la géologie, révèle ainsi plusieurs structures et une évolution qui s’étend sur plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’années en arrière.

La carte géologique simplifiée du secteur montre la présence des mêmes roches dans la presqu’île, au Cap Sicié et dans le secteur du Pradet. Lors du creusement de l’émissaire à la mer des eaux usées de Toulon (fin des années 50), soit un tunnel de 1200 m passant sous le Cap Sicié, J.-P. Destombes avait observé un fait a priori assez étrange et inattendu : les matériaux très anciens composant le massif du Sicié surplombent des roches nettement plus récentes ! Le Cap Sicié est donc la manifestation d’un chevauchement (« écaille de socle »), dont on peut retrouver le prolongement vers l’est, au Pradet, dans les îles, et dans la presqu’île de Giens, ce qui explique la similitude géologique des trois sites.

Plage du Four à Chaux

Doit son nom à un ancien four à chaux, aujourd’hui disparu, qui tirait parti de la pente naturelle d’accès à la plage, le four étant chargé en calcaire par le haut et la chaux vive tirée par le bas (voir l’article de Wikipédia et le travail archéologique de Christophe VASCHALDE) et de l’abondance relative de la ressource locale en bois. La matière première arrivait par barges des collines de Carqueiranne et la chaux produite repartait de même pour servir la construction et l’agriculture maraîchère et horticole de la presqu’île.

À quelques exceptions près, la végétation est typiquement acidophile et caractéristique des terrains cristallins, par opposition au faciès calcaire qui domine à Hyères, marquant la frontière entre la « Provence cristalline », à l’est, et la « Provence calcaire », à l’ouest. Elle comporte une très grande part de plantes indigènes, dont deux au moins sont endémiques, le Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius, Astéracées), espèce endémique liguro-provençale, et le Limonium nain (Limonium pseudominutum, Plombaginacées), endémique du littoral provençal (Bouches-du-Rhône et Var), qui ont pu être retrouvées au cours de la promenade.

Maceron (Smyrnium olusatrum, Apiacées)

Maceron potager (Smyrnium olusatrum L.,1753).

« Dans le Maceron tout est bon » : détrôné par le Céleri, plus facile à cuire et à préparer, mais autrefois très apprécié comme plante potagère, toutes ses parties ont leur utilité, depuis les racines, marinées (« macerare » en italien, d’où « maceron ») puis comestibles en ragoût, jusqu’aux graines, succédané de café quand elles sont mûres, en passant par les tiges et les feuilles, consommées en salade, et surtout les jeunes pousses, plus délicates, qui peuvent être cuisinées cuites au beurre ou au jus, ou simplement blanchies comme les épinards.

Tamaris d’Afrique (Tamarix africana, Tamaricacées)

Tamaris d’Afrique (Tamarix africana Poir., 1789).

Plutôt, mais non strictement, inféodé au bord de mer (au contraire de T. gallica), il n’est pas, comme son nom ne l’indique pas, spécialement africain, puisqu’il est tout aussi indigène en Europe méridionale, sur le pourtour méditerranéen, mais aussi du côté atlantique. C’est Linné qui l’a ainsi baptisé, attestant simplement l’origine de son échantillon de référence qu’il avait reçu d’un correspondant africain…

Posidonie(s) (Posidonia oceanica, Posidoniacées)

Posidonies (Posidonia oceanica (L.) Delile, 1813).

Quand elle n’est pas « nettoyée » par les services communaux, la plage du Four à Chaux enregistre une épaisse accumulation des laisses de posidonies, qui atteste de leur abondance au large immédiat et permet d’apprécier leur importance pour la protection des plages contre les assauts de la mer.

Accumulation de laisses de posidonies protégeant la plage des vagues.

« Micro-falaise » du Parc des Chevaliers

Grès de plage

Associés à la « micro-falaise » surplombant de deux ou trois mètres la plage du Parc du Chevalier (désormais propriété du Conservatoire du Littoral), ces grès, ou « beach rocks » en anglais, sont présents sur ce rivage nord de la presqu’île et le long du tombolo ouest, où ils se sont développés il y a 28 000 ans.

Observation de grès de plage, au-dessus de la Plage du Chevalier.

De telles roches sont visibles également à Porquerolles, Port-Cros et l’île du Levant, et ponctuellement jusqu’à Saint-Cyr-sur-Mer. Ce sont des formations qui apparaissent dans le sable des plages, parallèlement au rivage, au niveau de la zone de déferlement des vagues ou de balancement des marées, par cimentation rapide des grains de sable et des débris coquilliers par le carbonate de calcium précipité par l’évaporation de l’eau de mer. Ici (tombolo ouest), les eaux carbonatées nécessaires à la formation de ces grès sont venues du versant sud du massif de la Sainte Baume, charriées principalement par le Gapeau qui, à cette époque, se jetait encore en mer au sud d’Olbia. Ses alluvions, principalement composées de débris calcaires, ont ainsi été recimentées dans la zone intertidale pour former des bancs de quelques décimètres d’épaisseur le long du tombolo.

Leur relevé permet ainsi de caractériser les variations du niveau de la mer au cours des âges géologiques. Jean Sougy, fondateur de l’APG, en avait établi la cartographie au niveau de la presqu’île de Giens, notamment le long du tombolo ouest. Les géologues marseillais ont ensuite pu dater précisément l’âge de ces formations à 28 000 ans. Il est frappant de constater qu’elles se trouvent ici à deux mètres au-dessus de l’eau, alors qu’elles sont encore au niveau de la mer au port de la Madrague, et qu’elles s’y enfoncent, de plus en plus immergées jusqu’à 5 à 6 mètres en allant vers le nord, mais toujours à la base du dépôt quaternaire constitutif du tombolo. Il semble donc qu’à cette échelle de temps – qui est aussi celle de la présence humaine dans la région – la presqu’île ait enregistré un basculement global vers le nord.

Associée à celle des chevauchements du Cap Sicié, déjà évoquée en introduction, cette observation démontrait une assez surprenante mobilité des éléments de la croûte provençale. C’est dans les années 80 que les géologues marseillais, notamment Jean-Joseph Blanc et Gérard Guieu, ont commencé à élaborer une interprétation d’ensemble du paysage et de la géologie régionale : alors qu’à cette époque on imaginait plutôt un effet de l’affrontement tectonique des plaques africaines et européennes, ils ont démontré qu’au Cénomanien (~100Ma, Crétacé supérieur), jusqu’au Bartonien (~40Ma, Éocène), s’est constitué un bombement très important de la croûte à l’emplacement de la Méditerranée actuelle. Celui-ci a provoqué une émersion à l’origine des bauxites provençales, suivi un peu plus tard (fin du Jurassique -> début du Tertiaire) sur son flanc nord, par simple effet de gravité, d’un glissement des couches superficielles les plus récentes (Jurassique -> Paléogène), facilité par les couches sous-jacentes du Trias riches en gypse, qui ont alors agi comme un lubrifiant. Le Mont des Oiseaux, lui-même rattrapé par la presqu’île de Giens qui le chevauche, comme le Sicié qui chevauche les terrains un peu plus au nord, sont des témoins reliques de ce glissement.

Ce grand mouvement a ensuite été suivi par une série de déformations, qui ont conduit au paysage actuel, notamment des effondrements qui ont conféré au plan initial du glissement un profil en marches d’escalier, vraisemblablement à la suite de l’effondrement global du bombement méditerranéen lui-même.

Lagure queue-de-lièvre (Lagurus ovatus, Poacées)

Lagure queue-de-lièvre (Lagurus ovatus L., 1753).

Cette ravissante petite espèce du bassin Nord méditerranéen vit sur les sols sableux du littoral, mais aussi dans les friches et les champs qu’elle égaie de ses inflorescences caractéristiques, qui sont de courtes panicules ovoïdes de 2 à 4 cm ; les épillets sont tous identiques, à deux glumes étroites et longues terminées en arête plumeuse, et à deux fleurs.

Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus, Anacardiacées)

Pistachier lentisque (Pistacia lentiscus L., 1753).

Les lentisques apparaissent ici façonnés par anémomorphose, c’est-à-dire l’effet du vent. En fait ce n’est pas le vent directement qui déforme la végétation, mais le sel des embruns qui tend à « brûler » les jeunes pousses sélectivement du côté de la plante qui leur est exposé, ce qui occasionne une déformation croissante du végétal, qui, au lieu de pousser en hauteur, tend à s’étaler « en brosse ».

Le Lentisque appartient à la même famille, les Anacardiacées, que le Pistachier vrai et le Pistachier térébinthe. Ses fruits peuvent aussi être consommés. Ils sont utilisés dans la pâtisserie orientale. Il fournit également une gomme (« mastic de Chios ») utilisée dans l’antiquité par les Grecs pour les soins dentaires, mais aussi toutes sortes d’autres usages médicaux et hygiéniques, d’où son autre nom vernaculaire d’ « arbre à mastic ».

Lavatère de Crète (Malva multiflora, Malvacées)

Lavatère de Crète (Malva multiflora (Cav.) Soldano & Banfi & Galasso, 2005).

Cette espèce annuelle méditerranéo-atlantique, parfois bisannuelle, se rencontre plutôt sur les terrains rudéraux riches en azote : décombres, friches, talus assez proches du littoral.

La Lavatère de Crète est très facilement confondue avec la Mauve des bois (Malva sylvestris) (ci-contre), qui souvent pousse aux mêmes endroits. La distinction peut se faire par les lobes du calicule, qui sont plus larges chez la Lavatère de Crète.

Reichardie fausse-picride (Reichardia picroides, Astéracées)

Reichardie fausse-picride (Reichardia picroides (L.) Roth, 1787).

Nommée « Cousteline » en Provence, cette espèce très populaire est une Astéracée, famille du Pissenlit, et toutes les Astéracées se ressemblant fort, elles sont assez difficiles à déterminer. Celle-ci fait cependant exception par la forme resserrée, très caractéristique, de la base de son capitule avec involucre de bractées externes. Son nom local de « cousteline » tient à l’apparence côtelée de ses feuilles.

Chez les Astéracées, ce qu’on nomme couramment la « fleur » est en fait une inflorescence complexe – le capitule – composée de nombreux fleurons. Chaque fleuron représente une minuscule fleur complète. On distingue dans la capitule deux types de fleurons de formes différentes : les fleurons ligulés, dont la corolle forme une languette simulant un pétale, et les fleurons tubulés, généralement situés au centre du capitule et qui, contrairement aux ligules, sont des fleurs hermaphrodites. On trouve ainsi chez les Astéracées des plantes à capitules composés uniquement de fleurons tubulés (Centaurée), des plantes à capitules composés uniquement de fleurons ligulés (Pissenlit), et des plantes à capitules comprenant les deux types de fleurons (Marguerite). La Reichardie n’a que des ligules.

Plus loin vers la Pointe des Chevaliers

Silène de France (Silene gallica, Caryophyllacées)

Silène de France (Silene gallica L., 1753).

Le Silène de France, que nous disputent nos amis les Anglais, qui eux l’appellent « Silène d’Angleterre », est aussi nommé « Silène à cinq plaies » du fait des taches rouge foncé marquant ses pétales et qui, autrefois, l’avaient fait considérer comme un traitement des maladies du sang, illustrant ce qu’on appelait « la théorie des signatures ». C’était, dans l’Antiquité jusqu’au moyen-âge, un mode d’interprétation du monde vivant selon lequel l’apparence des créatures, et tout particulièrement des plantes médicinales, était censée révéler leurs propriétés et leurs indications thérapeutiques : une plante présentant des marques rouges évoquant des taches de sang était ainsi supposée active contre les maladies hématologiques.

Dactyle aggloméré (Dactilys glomerata, Poacées)

Les Graminées ont changé de nom ! Ce sont désormais les Poacées, suivant l’emblème de la famille qui est le genre Poa.

Le Dactyle aggloméré est une grande herbe vivace fourragère, pouvant dépasser 1 m de haut, dont l’aire de répartition très large a encore été étendue par les cultures. Le nom du genre Dactilys, c’est-à-dire « doigt », fait référence à la forme de la panicule, tandis que celui d’espèce glomerata évoque celle des épillets, serrés comme agglomérés.

Rapistre rugueux (Rapistrum rugosum, Brassicacées)

Rapistre rugueux (Rapistrum rugosum (L.) All., 1785).

Les Brassicacées, ex-Crucifères (de leurs quatre pétales formant une croix), se ressemblent et sont souvent difficiles à identifier. Le Rapistre rugueux se distingue, quand on peut l’observer, par sa fructification atypique, qui n’est pas linéaire comme souvent chez les Brassicacées (ex. Chou de Robert Brassica montana), mais prend une forme sphérique.
La silicule ne contient, le plus souvent, que 1 à 2 graines. La partie valvaire est prolongée par un bec renflé au niveau de la graine. Le style dressé se termine par un stigmate en forme de bouton.

Vipérine commune (Echium vulgare, Boraginacées)

Vipérine commune (Echium vulgare L., 1753).

La double référence à la Vipère (Echis) est due à la ressemblance de sa corolle ouverte avec une gueule de serpent prêt à mordre. C’est une plante herbacée, bisannuelle, dressée, couverte de poils rudes et piquants. La pollinisation est assurée par les insectes attirés par un nectar abondant.

Érodium musqué, bec-de-grue musqué (Erodium moschatum, Géraniacées)

Bec-de-grue musqué (Erodium moschatum (L.) L’Hér., 1789).

Les Érodiums appartiennent à la même famille, les Géraniacées, que les Geranium et les Pelargonium. Les espèces des genres Erodium et Geranium ont en commun de présenter des fruits comparables à de longs becs d’oiseau échassiers. Le mode de dissémination de l’Érodium musqué, ou bec-de-grue, est à la fois étonnant, astucieux et… très efficace : à maturité, le fruit éclate en cinq akènes ; sous l’effet de l’humidité atmosphérique, les cinq lanières formées par les styles très élastiques qui surmontent les akènes subissent une torsion « en tire-bouchon » et, après la chute des akènes au sol, elles assurent leur enfoncement dans le substrat par rotation à la faveur du moindre choc, causé par l’effet du vent, ou le passage de la microfaune.

Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus, Rhamnacées) et
Filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia, Oléacées)

Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus L., 1753).

Ce nerprun peut se reconnaître en cassant une petite branche : le bois est jaune et malodorant. Sinon on peut le différencier du Filaire à larges feuilles (Phyllyrea latifolia), auquel il ressemble, par ses feuilles alternes (« alaterne ») et marquées d’un fin liseré translucide (limbe dit à marge cartilagineuse), bien visible en contre-jour.

Filaire à feuilles larges (Phillyrea latifolia L., 1753).

Capables de donner des petits arbres (5 m), les nerpruns sont réduits ici à l’état d’arbustes torturés par l’anémomorphose, déjà observée au Parc des Chevaliers, mais ici plus sévère encore du fait de l’exposition directe au Mistral.

Olivier sauvage (Olea europaea, Oléacées)

Olivier d’Europe (Olea europaea).

Ancêtre de l’olivier cultivé, l’Olivier d’Europe est indigène du bassin méditerranéen, où il se rencontre souvent le long des falaises littorales, dans les maquis et les garrigues.Il est assez difficile à reconnaître du fait de la taille souvent très réduite de ses feuilles, d’autant plus que sans une expertise génétique en laboratoire, il n’est généralement pas possible de déterminer si l’on a véritablement affaire à un individu sauvage ou plus fréquemment simplement à un cultivar ensauvagé.

Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius, Astéracées)

Séneçon à feuilles grasses (Senecio leucanthemifolius Poir., 1789 subsp. crassifolius).

Espèce endémique liguro-provençale, qui bénéficie d’une protection régionale. Ce séneçon présente des feuilles charnues qui lui permettent de résister à des conditions très difficiles l’été, sur les dunes, les rochers maritimes littoraux, les zones côtières et les hauts de plages : insolation, évapotranspiration, pollutions maritimes, piétinement…

Limonium nain (Limonium pseudominutum, Plombaginacées)

Limonium nain (Limonium pseudominutum Erben, 1988).

Espèce endémique du littoral provençal (Bouches-du-Rhône et Var : du golfe de Fos à celui de Saint-Tropez) qui bénéficie d’une protection nationale. Le Limonium nain est indifférent à la nature calcaire ou siliceuse du sol. Il s’accroche en petits coussinets compacts aux rochers battus par les embruns. On peut observer d’avril à août ses petites inflorescences bleu lilas, en épis lâches qui atteignent rarement 15 cm.

Palmier nain (Chamaerops humilis, Arécacées)

Palmier nain (Chamaerops humilis L., 1753).

C’est la seule espèce de palmier indigène d’Europe continentale. Son aire de répartition correspond au bassin méditerranéen occidental et on le trouve en France le long du littoral, de l’Aude aux Alpes maritimes, où il bénéficie d’une protection au niveau national. Une seule autre espèce de palmier, le Palmier de Crète (Phoenix theophrasti), est répertoriée dans la flore européenne. Très rustique, le Palmier nain (2 à 3 m) est l’un des plus résistants au froid : certains individus se sont montrés capables de supporter -15 °C sans perdre leur feuillage.

Alysson maritime, ou corbeille d’argent (Lobularia maritima, Brassicacées)

Alysson maritime (Lobularia maritima (L.) Desv., 1815).

Cette petite espèce herbacée, vivace, dont les tiges (10 à 40 cm), à base ligneuse, se rassemblent en touffes grêles, grisâtres ou blanchâtres, est très abondante tout autour de la Méditerranée dans les collines sablonneuses et rocheuses proches du rivage (en France : littoral méditerranéen et golfe de Gascogne). Excellente plante mellifère, grâce aux éclosions successives de ses petites fleurs blanches odorantes, elle attire de nombreux insectes.

Myrte commun (Myrtus communis, Myrtacées)

Myrte commun (Myrtus communis L., 1753).

Originaire d’Europe méridionale, du sud-ouest de l’Asie et du nord de l’Afrique, le Myrte (et non « la Myrte ») est une espèce typiquement méditerranéenne qui, associée à l’Olivier sauvage et au Pistachier lentisque, caractérise l’oléolentisque, c’est-à-dire un groupement végétal thermophile très répandu c.-à-d. à feuillage persistant) de 2 à 4 m de haut jouit d’une grande popularité en raison de ses très nombreuses utilisations : les fleurs et les tiges pour confectionner des couronnes et des bouquets, les feuilles et les écorces pour leurs tannins, les fleurs et les feuilles en médication, les fruits astringents pour fabriquer des apéritifs, des digestifs et des plats cuisinés, les fleurs encore, les feuilles et l’écorce pour en extraire une huile essentielle prisée en parfumerie.

Pointe Ouest de la presqu’île et fin du parcours…

Du point de vue géologique, en dépit d’une apparente homogénéité, la pointe ouest de la presqu’île est marquée de grandes fractures qui ont fonctionné en décalage, révélant des quartzites, sous la forme de gros amas de quartz, et aussi des calcites trahissant la présence de calcaire dans les roches très anciennes métamorphisées.


Michel AUTEM
Pierre LAVILLE
Nicole MARCHAL

Lire la suite27 avril 2024 – Sortie Giens
Deux saulniers pratiquent la cueillette de la fleur de sel aux salins des Pesquiers.

7 août 2024

BFM Var

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« Hyères :
rencontre aux Salins avec les derniers producteurs de fleur de sel du Var »

(Vidéo)

À Hyères, BFM Toulon Var est partie à la rencontre des derniers producteurs de fleur de sel du Var, aux Salins des Pesquiers. 

Lire la suite2024_0807 [BFM VAR] Les producteurs de fleur de sel aux Salins des

26 juillet 2024

Var-Matin

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« La première ponte de tortue caouanne de l’été a été relevée le samedi 20 juillet sur la plage de l’Almanarre à Hyères »

Le site de ponte est désormais sous haute surveillance du fait qu’il se trouve sur une plage particulièrement fréquentée à cette période de l’année. C’est le premier site de ponte officiel sur le sol métropolitain cette année.

Lire la suite[Var-Matin] Retour des pontes de tortues

26 juillet 2024

Var-Matin

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« Loi sur l’eau non-respectée : à Hyères, une résidence de tourisme épinglée »

Devant la non-conformité de trois exutoires pluviaux de la résidence Odalys au droit de la plage de la Bergerie, l’État et la Ville mettent en demeure le promoteur de réaliser les travaux. Dans le collimateur : la mise en place de trois exutoires pluviaux en limite de propriété au droit de la plage qui ne sont pas passés inaperçus auprès des… baigneurs et du service d’urbanisme de la commune.

Lire la suite[Var-Matin] Loi sur l’eau non-respectée
Ecrevisse

19 juillet 2024

Var-Matin

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« Que font des écrevisses américaines dans les cours d’eau du
Plan de La Garde ? »

Espèce invasive, l’écrevisse de Louisiane a colonisé l’espace nature départemental. Mais la collectivité a des raisons de voir le verre à moitié plein.

Lire la suite[Var-Matin] Écrevisses américaines
Hyères, petit train de l'Almanarre

2 juillet 2024

Var-Matin

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« À Hyères, le petit train reprend du service pour la saison estivale »

Le petit train routier a repris ses rotations jusqu’au 31 août entre l’Almanarre nord et le village de Giens, proposant une alternative gratuite à la voiture.

Lire la suite[Var-Matin] Petit train de l’Almanarre